On fête en 2022 le bicentenaire de la naissance à Dole (Jura) de Louis Pasteur, découvreur du vaccin contre la rage, scientifique emblématique de la confiance dans la science à l’œuvre au XIXe siècle. Alors que ses travaux n’ont cessé d’être controversés de son vivant, le chimiste était aussi un entrepreneur de lui-même, n’oubliant jamais de défendre ses intérêts, dût-il en oublier la rigueur scientifique. Portrait critique en cinq volets.
Le Tour de France s’élance de Dole, samedi, pour célébrer le bicentenaire de la naissance du plus célèbre scientifique français, enfant de cette sous-préfecture du Jura. Une occasion de se pencher sur les ressorts de sa carrière, non sans résonances avec le présent. Premier volet de notre série.
Archimède avait sa baignoire, Newton sa pomme, et Pasteur son tube. L’image est connue, et symbolise une certaine conception du génie méditant. Mais on peut aussi voir Pasteur comme un entrepreneur de lui-même, startupeur avant l’heure.
Les travaux de Pasteur n’ont cessé d’être critiqués de son vivant. Victorieux de la controverse sur la génération spontanée, pourquoi l’a-t-il emporté ? Parce qu’il avait raison ? Ou parce qu’il était le plus fort ? La sociologie des sciences en débat toujours. Troisième volet de notre série.
La notoriété internationale de Pasteur repose sur sa découverte du traitement vaccinal contre la rage. Mais le savant, qui n’était pas médecin, se lançait alors pour la première fois dans une expérimentation chez l’homme. Sans bien maîtriser ce qu’il faisait.
Le scientifique fut célébré de son vivant dans le monde entier comme bienfaiteur de l’humanité. Son apport à la découverte du monde microbien est immense. Mais sa notoriété doit énormément à la défaite de 1871 face à l’Allemagne.
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