La notoriété internationale de Pasteur repose sur sa découverte du traitement vaccinal contre la rage. Mais le savant, qui n’était pas médecin, se lançait alors pour la première fois dans une expérimentation chez l’homme. Sans bien maîtriser ce qu’il faisait.
LouisLouis Pasteur avait demandé par écrit à sa famille de ne jamais rendre publics ses cahiers de laboratoire, sur lesquels il notait quotidiennement le résultat de son travail. Ce souhait a été respecté durant presque un siècle, jusqu’au décès de son petit-fils et éditeur de ses œuvres, Louis Pasteur Vallery-Radot, qui les verse à la Bibliothèque nationale en 1964. Ils ne seront rendus accessibles aux lecteurs qu’à partir de 1979. Mais les érudits français ont longtemps montré une indéniable pudeur à aborder ces écrits. Il a fallu le travail d’un Italien et d’un Américain, tous deux historiens des sciences, pour découvrir l’arrière-cour des exploits pasteuriens. Et en particulier celui qui fit le plus pour sa légende : la découverte du vaccin contre la rage.