Depuis les années 1980, le monde scientifique s’est mis à ne parler qu’anglais, sans vouloir reconnaître les dégâts que cela implique. Des mathématiciens proposent de renouer avec le français comme langue scientifique grâce à la traduction automatique. Est-ce généralisable ?
De plus en plus de centres de recherche sont soumis à un régime administratif spécial, qui conditionne leur accès à une autorisation. Les refus – jamais motivés – sont de plus en plus nombreux.
L’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche appelle à une mobilisation mardi 11 mars contre un budget qui « menace à très court terme les missions fondamentales des universités et des organismes de recherche ». En toile de fond : l’érosion de la place internationale de la recherche française.
Le sociologue Arnaud Saint-Martin et l’astrophysicien Marc Lachièze-Rey débattent de l’utilité des voyages dans l’espace, et de l’appropriation de ce dernier par des intérêts privés.
Un collectif de scientifiques français appelle à un investissement massif dans la recherche de technologies décarbonées, comparable aux efforts fournis pour concevoir la bombe atomique. Nos trois invités s’affrontent sur cette idée controversée.
Igor Babou et Céline Pessis font redécouvrir les réflexions contestataires élaborées dans certains laboratoires français, dans les années 1970. Elles conservent leur pertinence, qu’il s’agisse des rapports de pouvoir internes à la science ou de son approche de l’impératif écologique.
Tamara Ben-Ari est cofondatrice de Labos 1point5, un collectif attaché à mesurer l’empreinte carbone de la recherche, et à explorer les moyens de la diminuer. Une façon de questionner le « productivisme scientifique », au profit d’une approche plus « précautionneuse ».
Lancée il y a exactement 60 ans, la grève de 35 jours des mineurs français les a menés à la victoire, avec des augmentations et une quatrième semaine de congés payés à la clé. Une lutte populaire dans l’opinion, menée dans l’unité syndicale, et victorieuse face à un pouvoir semblant invincible.
La perte d’autonomie dont se plaignent les scientifiques, mais aussi les usages dangereux de leur activité, amènent à se questionner sur l’intérêt de poursuivre ou pas la recherche (ou de quelle manière alternative). Dialogue entre le biophysicien François Graner et la philosophe des sciences Isabelle Stengers.
Deux sociologues, Christian Topalov et Joël Laillier, analysent les réformes qui ont violenté le monde de la recherche. En deux décennies, le pouvoir y a changé de mains et de nature.
Alors que la pandémie de Covid entraîne une explosion de souffrances mentales, en particulier chez les plus jeunes, deux ouvrages dessinent l’histoire de ces deux grandes maladies de l’être, que notre époque s’efforce, plutôt mal que bien, de regrouper sous le nom de dépression.
Jamais le travail scientifique n’a été aussi exposé que pendant la pandémie de coronavirus, alors même qu’il était bouleversé dans des aspects les plus variés. Les sociologues Michel Dubois et Catherine Guaspare ont réalisé une étude à ce sujet.