Tamara Ben-Ari est cofondatrice de Labos 1point5, un collectif attaché à mesurer l’empreinte carbone de la recherche, et à explorer les moyens de la diminuer. Une façon de questionner le « productivisme scientifique », au profit d’une approche plus « précautionneuse ».
Lancée il y a exactement 60 ans, la grève de 35 jours des mineurs français les a menés à la victoire, avec des augmentations et une quatrième semaine de congés payés à la clé. Une lutte populaire dans l’opinion, menée dans l’unité syndicale, et victorieuse face à un pouvoir semblant invincible.
La perte d’autonomie dont se plaignent les scientifiques, mais aussi les usages dangereux de leur activité, amènent à se questionner sur l’intérêt de poursuivre ou pas la recherche (ou de quelle manière alternative). Dialogue entre le biophysicien François Graner et la philosophe des sciences Isabelle Stengers.
Deux sociologues, Christian Topalov et Joël Laillier, analysent les réformes qui ont violenté le monde de la recherche. En deux décennies, le pouvoir y a changé de mains et de nature.
Alors que la pandémie de Covid entraîne une explosion de souffrances mentales, en particulier chez les plus jeunes, deux ouvrages dessinent l’histoire de ces deux grandes maladies de l’être, que notre époque s’efforce, plutôt mal que bien, de regrouper sous le nom de dépression.
Jamais le travail scientifique n’a été aussi exposé que pendant la pandémie de coronavirus, alors même qu’il était bouleversé dans des aspects les plus variés. Les sociologues Michel Dubois et Catherine Guaspare ont réalisé une étude à ce sujet.
Les journalistes scientifiques ont longtemps évoqué la difficulté de concilier le temps (lent) des sciences et le temps (rapide) des médias. La pandémie a presque supprimé le problème : la diffusion des connaissances s’est faite comme en temps réel, avec pour conséquence des publications hâtives et vite démenties.
Aux grands démissionnaires, ces millions de salariés qui ont quitté leur emploi à l’issue des confinements successifs, comme à celles et ceux qui s’interrogent, on ne saurait trop recommander la lecture de « Travailler », premier essai grand public de l’anthropologue James Suzman.
Le scientifique fut célébré de son vivant dans le monde entier comme bienfaiteur de l’humanité. Son apport à la découverte du monde microbien est immense. Mais sa notoriété doit énormément à la défaite de 1871 face à l’Allemagne.
La notoriété internationale de Pasteur repose sur sa découverte du traitement vaccinal contre la rage. Mais le savant, qui n’était pas médecin, se lançait alors pour la première fois dans une expérimentation chez l’homme. Sans bien maîtriser ce qu’il faisait.
Les travaux de Pasteur n’ont cessé d’être critiqués de son vivant. Victorieux de la controverse sur la génération spontanée, pourquoi l’a-t-il emporté ? Parce qu’il avait raison ? Ou parce qu’il était le plus fort ? La sociologie des sciences en débat toujours. Troisième volet de notre série.
Archimède avait sa baignoire, Newton sa pomme, et Pasteur son tube. L’image est connue, et symbolise une certaine conception du génie méditant. Mais on peut aussi voir Pasteur comme un entrepreneur de lui-même, startupeur avant l’heure.