Série Pionniers et héritiers de la « littérature beur »
En 1983, la Marche pour l’égalité et contre le racisme rappelle à la France l’existence des fils et filles d’immigrés venus du Maghreb pour travailler avant ou après les indépendances de leurs pays respectifs. À la suite de cet événement fondateur, des enfants d’immigrés décident de prendre la plume pour raconter leur quotidien dans les bidonvilles, les cités ou encore pour explorer leur double culture et les tourments qui l’accompagnent. Mehdi Charef, Azouz Begag, Tassadit Imache ou encore Farida Belghoul ont incarné les prémices de ce courant littéraire, qui tente de se réinventer aujourd’hui avec de nouvelles voix comme celle de Faïza Guène.
Les années 1980 voient éclore une génération d’auteurs et d’autrices, en majorité des enfants d’immigrés venus d’Algérie. Ils et elles relatent dans leurs romans le quotidien dans les bidonvilles, les cités, et les tourments qui l’accompagnent. Retour sur ce moment fondateur.
Dans les années 1980, une poignée d’auteurs issus de l’immigration maghrébine ont émergé. Ils et elles ont décidé de se raconter et de briser l’injonction parentale au silence en faisant publier leurs romans.
Après la publication de leurs premiers romans, les auteurs et autrices de la « littérature beur » ont dû défendre leurs ouvrages. La réception de ces œuvres, par la presse notamment, n’a pas toujours été bienveillante, ce dont toutes et tous ont souffert.
Dans le sillage des pionniers de la décennie 80, des auteurs et autrices des quartiers populaires et de l’immigration ont émergé dans les années 1990 et 2000. Mais au-delà du succès grand public de Faïza Guène, peu sont parvenus à se faire un nom.
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