C’est une histoire de succession, une histoire de petits et de puissants. C’est une histoire de violence, de rêve et d’ascension, d’argent – de beaucoup d’argent – de riches villas à Acapulco et de mort, de beaucoup de morts, aussi. C’est l’histoire du cartel de Sinaloa, version « Chapitos ». Les fils d’El Chapo sont accusés par les fédéraux américains d’avoir repris le flambeau après 2016 et l’extradition du père aux États-Unis. Ils sont suspectés de trafic de fentanyl, un opiacé synthétique qui a fait plus de 100 000 morts par overdose aux États-Unis cette année. À partir d’interviews et de documents judiciaires issus des multiples procès qui ont touché le cartel, Mediapart retrace l’histoire d’une succession criminelle et de ses cellules new-yorkaises.
Depuis les arrestations de l’un des plus grands mafieux de l’histoire mexicaine, Joaquín Guzmán, dit « El Chapo », sa succession à la tête du cartel de Sinaloa a vu émerger trois clans. Mais c’est celui de ses enfants, « Los Chapitos », qui tente par la violence de prendre le dessus.
Il est le fils de l’autre chef du cartel de Sinaloa, de l’associé d’« El Chapo ». Fils d’« El Mayo », Vicente Zambada Niebla, lui, ne voulait pas d’une vie de mafieux. Sur fond de trafic de drogue prenant de l’ampleur et de guerre des clans, il va devenir le rouage de la trahison.
Pariant sur l’addiction des Américains aux « pilules miracles », les affaires des « Chapitos » vont prospérer grâce aux restrictions de certains opiacés finalement jugés trop dangereux après avoir été commercialisés. Sans pour autant parvenir à trouver le bon dosage.
Pour blanchir tout leur argent, les « Chapitos » se sont fait de nouveaux alliés qui cassent les prix et se sont inspirés d’un mécanisme de transfert de fonds utilisés en Asie du Sud et au Moyen-Orient, ainsi que nous l’apprend le procès de M. Chen.
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