TotalEnergies sait que ses activités sont nocives pour le climat depuis 1971. Pourtant, le géant pétrolier continue d’émettre autant de gaz à effet de serre que l’ensemble des Français·es. En pleine crise énergétique, TotalEnergies a annoncé début 2022 un bénéfice record de 14 milliards d’euros. Retrouvez ici nos articles et nos enquêtes sur une des multinationales les plus polluantes au monde.
Vingt-six Ougandais et cinq associations ont lancé mardi 27 juin, devant la justice française, une action en réparation contre TotalEnergies, visant des violations des droits humains dues à un mégaprojet pétrolier. Une première pour une entreprise fossile.
À l’appel d’une coalition d’ONG environnementales, des militants climat ont perturbé l’assemblée générale annuelle du groupe pétrogazier TotalEnergies. Ils ont notamment empêché certains actionnaires d’accéder à la salle. Une confrontation entre deux mondes aux colères radicalement différentes.
Le géant pétrolier a utilisé ses superprofits record de 2022 pour investir toujours plus dans les énergies fossiles. D’ici à 2025, la firme est en passe d’approuver de nouveaux projets pétrogaziers qui rejetteront près de quatre fois les émissions annuelles de la France.
Un document interne au groupe rassemble des éléments de langage pour répondre aux critiques. Ce prêt-à-penser sur l’expansion pétrolière de la firme, ses superprofits ou son controversé projet en Ouganda, élude les faits les plus préjudiciables pour la firme.
L’ONG Bloom dévoile dans un rapport inédit comment la multinationale déploie des énergies renouvelables en marge de ses nouveaux projets fossiles, pour communiquer sur le fait qu’elle produit du pétrole et du gaz « propres ».
Fabriqué à partir de pétrole, le plastique est en train de devenir la nouvelle façon d’engranger des profits pour les industries fossiles. TotalEnergies vient de s’associer avec Saudi Aramco, le plus gros pétrolier du monde, pour ériger un complexe pétrochimique géant en Arabie saoudite. Leur but : nous inonder de plastique, au détriment du climat.
D’après un décompte réalisé par Mediapart, plus d’une vingtaine de responsables publics détiennent des actions du géant pétrolier français. Une situation qui pose des questions d’ordre déontologique et politique, à l’heure de l’accélération du dérèglement climatique et des débats sur les superprofits.
Un an après le début de la guerre en Ukraine, TotalEnergies continue de fournir du gaz russe à l’Europe, et tout particulièrement à la France. Malgré les sanctions, la multinationale a réussi à percevoir 1,5 milliard de dollars de dividendes grâce à ces importations gazières depuis la Russie.
Alors que 2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, elle est aussi celle où le pétrolier TotalEnergies a réalisé les plus importants bénéfices de son histoire. L’économiste Maxime Combes revient sur l’origine de ces superprofits et leur impact néfaste pour le climat comme pour les travailleurs.
La multinationale française a signé début 2022 un accord avec les gouvernements de Tanzanie et d’Ouganda pour construire et exploiter l’Eacop, le plus grand oléoduc chauffé au monde. Le projet est fortement contesté localement pour ses impacts sur le climat, le vivant et les violations des droits humains qui l’accompagnent.
En amont de notre journée spéciale TotalEnergies samedi, le directeur de la communication du groupe pétrolier nous a écrit pour nous « mettre en garde » sur les propos que pourraient tenir les participants aux débats. Précisant ne pas s’interdire des suites judiciaires.
Selon nos informations, la multinationale pétrolière est l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre à la suite d’une plainte au pénal pour « pratiques commerciales trompeuses ». Ce délit ouvre la voie à des sanctions pour « greenwashing ». Une première en France.
À rebours de la communication de TotalEnergies, qui affirme réaliser sa transition écologique, Mediapart a dénombré que le groupe avait, rien qu’en 2022, acté, lancé ou étendu une vingtaine de nouveaux projets ayant trait à l’extraction d’énergies fossiles.
Mediapart dévoile des documents internes au gouvernement congolais et des témoignages prouvant que TotalEnergies s’est approprié des terres d’agriculteurs sans leur libre consentement. Le but ? Créer à la place de leurs cultures une plantation industrielle d’arbres pour que le pétrolier puisse continuer ses activités climaticides.
Tables rondes, projections d’un documentaire, installations artistiques, moments d’échanges avec le public… Mediapart organisait une journée spéciale TotalEnergies le samedi 28 janvier, à la Cité Fertile de Pantin. Au cours de cette journée, le dessinateur Thibaut Soulcié croquait en direct les débats. Retrouvez une sélection de ses dessins.
Le groupe pétrolier est la première entreprise française poursuivie en justice pour le non-respect de son devoir de vigilance. Dans cette affaire qui se penche sur la violation des droits humains dans le cadre du mégaprojet EACOP, la justice a entendu, le 26 octobre, des spécialistes sans contrôler l’existence de liens d’intérêt.