SNCF: comment cacher la hausse des prix des billets

Annexes

Petit journal d'une panne

 

Illustration 1

Les 29 et 30 juillet, premier plantage total, de plus de trente heures, du site internet de réservation de billets de la SNCF. Christophe Léon, directeur marketing du site, filiale de la compagnie ferroviaire, évoque pour l'AFP une banale opération de maintenance : « Mardi à 5h00 du matin, le site subissait son opération de maintenance hebdomadaire et une défaillance matérielle a empêché les serveurs de redémarrer.» Interrogé sur des risques de piratage du site internet évoqués par Le Canard enchaîné du 16 juillet , Guillaume Pepy, le président de l'entreprise, répond qu'il n'était «pas plus exposé» que d'autres. Le secrétaire d'Etat au développement de l'Economie numérique, Eric Besson, décide quand même de mettre en branle les grandes machines : le Conseil général des technologies de l'information (CGTI), instance en charge des contrôles et de l'inspection de certains organismes publics, est chargé clarifier les causes de ce bug d'envergure. Rapport le 30 octobre.

 

Illustration 2

Vendredi 1er août, le site est de nouveau indisponible jusqu'à 15 heures. Effet collatéral du dernier plantage, selon Christophe Léon joint par téléphone : «Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont voulu réserver en même temps ; on a atteint les limites du système.» Rien à voir avec «les bugs ergonomiques» courants depuis la mise en service en mai 2008 de la nouvelle version plus interactive du site voyage.sncf, là c'est «un crash matériel» précise-t-il.

 

Illustration 3

Après 15h, vendredi, les internautes ont encore le droit à quelques petits bugs de ce type mais le trafic se résorbe et le site fonctionne à nouveau... avec sa lenteur habituelle. «C'est un défi de faire fonctionner un site comme celui-là, se défend Christophe Léon. En terme d'achats en ligne, nous n'avons aucun équivalent sur le Web français et nous devons, de plus, aggréger des flux venant de partout - système réseau rail, prestataire automobile, etc. »

 

 

Répartition du prix d'un billet TGV

 

En 2006, la répartition du coût d'un billet TGV s'établissait ainsi : 35% pour les péages et l'énergie électrique ; 25% pour le matériel roulant (y compris maintenance) ; 16% pour la distribution et la communication ; 7% pour l'accompagnement et les services à bord ; 6% pour la traction et les manœuvres ; 6% pour les charges de structure et 5% pour les services en gare.

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