Entreprises Analyse

SNCM : la fin de l’acharnement thérapeutique ?

En exigeant le remboursement immédiat de 103 millions de créances, Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, a conduit sa filiale vers le redressement judiciaire. La seule chance, mais pas une garantie, d'éviter la liquidation pure et simple. Analyse.

Philippe Riès

Au dernier jour du moratoire consenti à la suite d’une nième grève estivale suicidaire, Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, a annoncé le 31 octobre qu’il rendait exigibles le 3 novembre les quelque 103 millions d’euros de créances détenues sur la compagnie maritime. Comme l’entreprise chroniquement déficitaire est évidemment incapable de rembourser, c’était la voie ouverte au redressement judiciaire, la seule chance, mais pas une garantie absolue, de mettre fin aux contentieux avec la Commission européenne et de trouver un éventuel repreneur pour une partie des dessertes entre le continent et la Corse. Un dépôt de bilan confirmé ce lundi en fin d'après-midi par la direction. C’est, on peut l’espérer, la fin d’un acharnement thérapeutique très « politique » qui aura coûté, depuis le premier « plan de sauvetage » en 2002, des centaines de millions d’euros au contribuable français.

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