L’homme d’affaires Michel Ohayon va présenter une offre de redressement pour Go Sport et Gap France. Deux enseignes qu’il a pourtant envoyées en dépôt de bilan en février. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les salariés, qui ne veulent pas rester sous la coupe du sulfureux magnat de l’immobilier.
Mégaprofits tirés de la crise sanitaire, rachats à tout-va, y compris dans le secteur des médias et impôts ridiculement bas acquittés en France permettent à l’armateur d’afficher une « performance exceptionnelle » en 2022.
Emmanuel Macron et Bruno Le Maire s’emballent sur des chiffres montrant une hausse des investissements étrangers en France en 2022. Preuve, selon eux, de l’efficacité de leurs réformes pour l’industrie notamment. Sauf que ces chiffres ne représentent quasiment rien à l’échelle de l’économie française.
La direction de l’équipementier aéronautique a annoncé mi-février la délocalisation de près de 150 emplois. Les pouvoirs publics, qui ont beaucoup soutenu le groupe appartenant à un fonds d’investissement américain, font entendre leur colère plus ou moins timide. Tout en donnant à voir une préoccupante absence de coercition politique.
Selon « Libération », la Financière et immobilière bordelaise (FIB), principale société détenue par l’homme d’affaires Michel Ohayon, a déposé le bilan, incapable de rembourser sa dette.
Près de deux cents ex-salariés de Camaïeu portent plainte pour « abus de biens sociaux ». Ils s’interrogent sur des « opérations financières anormales », réalisées par leur ancien propriétaire Michel Ohayon, qui auraient mené l’enseigne à sa perte.
Alors que les péages augmentent à nouveau, le rapport de l’Inspection générale des finances, révélé par « Le Canard enchaîné », remet en lumière la rente exorbitante des autoroutes concédées au privé. Une situation héritée des choix faits en 2015 notamment par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.
L’homme d’affaires Michel Ohayon, qui a envoyé Go Sport et Camaïeu en redressement et en liquidation judiciaire, est aussi à l’origine d’un scandale immobilier à Marseille. Une centaine de personnes lui ont acheté depuis 2016 des logements sur plan. Jamais livrés.
Le tribunal de Grenoble a constaté que la maison mère de l’enseigne d’articles de sport est en cessation de paiement. Deux administrateurs ont été nommés pour six mois. Une enquête est par ailleurs en cours pour « abus de bien social ».
Selon nos informations, Go Sport et Gap France, deux enseignes reprises pour un euro symbolique par le sulfureux homme d’affaires Michel Ohayon en 2021, devraient être fusionnées puis revendues. Une opération financière qui sème le doute.
Même dans les temps difficiles, la spirale prix-profits-capital prospère allègrement. En 2022, les entreprises du CAC 40 ont reversé 80,5 milliards d’euros à leurs actionnaires. Un record. Le capitalisme de la rente croît et embellit.
L’enseigne d’articles de sport reprise par l’homme d’affaires Michel Ohayon en juillet 2021 risque le redressement judiciaire. Ce que son propriétaire conteste. Mais les faits récents n’incitent pas à l’optimisme.
Déjà condamnée cette année, la plateforme de livraison de repas est à nouveau en « discussions » avec l’Urssaf, qui pourrait lui réclamer une ardoise potentiellement fatale. Le parquet de Paris étudie le versant pénal du dossier. L’entreprise a missionné Jean-François Copé et un administrateur judiciaire.
Dans une note confidentielle, la France supprime toute référence au secteur financier dans la définition de la « chaîne d’activités » couverte par le devoir de vigilance dans la directive européenne en préparation. Bercy dément vouloir exonérer les banques. Le Conseil européen a finalement adopté un texte de compromis.
La justice reproche à Franck Julien d’avoir prélevé par divers moyens plus de 36 millions d’euros. Le PDG, par ailleurs propriétaire de « La Tribune », répond « qu’aucun groupe ne se construit solidement sur des pratiques illicites et des actes de corruption » et qu’il n’a « jamais toléré de telles pratiques dans ses entreprises ».
Après la liquidation judiciaire de Camaïeu, son propriétaire, l’homme d’affaires Michel Ohayon, voit sa stratégie financière agressive qui a consisté à racheter en série des enseignes en difficulté (Go Sport, Gap France, la Grande Récré...) se retourner contre lui.