Il n’y a pas que la dissuasion nucléaire qui soit stratégique chez Atos. Nombre de services à la nation sont liés au groupe et risquent de filer dans l’opération de cession à Daniel Kretinsky, sans que l’État demande la moindre garantie sur leur avenir.
Maître d’œuvre du projet de cession à Daniel Kretinsky, Bertrand Meunier se retrouve sous le feu des critiques, y compris parmi ses soutiens. Craignant que la situation ne devienne incontrôlable, l’Élysée a décidé, selon nos informations, de nommer deux hauts fonctionnaires chargés d’« encadrer » la direction. Mais pour quoi faire ?
Les avocats du fonds Alix PM, actionnaire du groupe de services numériques, ont déposé une plainte contre X pour « corruption active et passive » auprès du PNF. La plainte vise deux dirigeants d’Atos, mandataires sociaux chargés de négocier la cession de Tech Foundations avec Daniel Kretinsky, qui leur a promis dans le même temps un généreux plan d’intéressement pour continuer de travailler avec lui.
Les salariés impuissants voient le groupe s’effondrer comme un château de cartes. Comment Atos, censé être un des leaders mondiaux des services numériques, en est-il arrivé là ? Retour sur une décennie d’erreurs et d’instabilité stratégique, sous l’emprise d’une multitude de conseillers.
Le dossier Atos prend une nouvelle envergure. Dans une lettre consultée par Mediapart, un fonds actionnaire du groupe annonce son intention d’engager une action en justice contre la direction et les administrateurs de l’entreprise. Une plainte pourrait être déposée ces prochains jours. Premier épisode d’une série en quatre volets.
Hausse des taux d’intérêt, surendettement des entreprises, fin des aides Covid et du moratoire de l’Urssaf… De nombreux indicateurs laissent craindre une accélération des redressements judiciaires en France. Avec des pertes d’emplois importantes à la clé.
La cession des activités historiques du groupe de services informatiques à Daniel Kretinsky était censée se passer sans problème. Elle tourne à la foire d’empoigne. Actionnaires, armée, responsables politiques, tous s’opposent à cette opération floue, où les conflits d’intérêts fleurissent.
Les résultats des groupes du CAC 40 se révèlent à nouveau historiques : au premier semestre, ils ont enregistré près de 80 milliards d’euros de bénéfices. Tous ont opté pour la même stratégie : augmenter les prix et leurs marges au détriment des volumes. Mais cette ligne pourrait ne pas durer car la demande s’effondre.
Pour tenter de rassurer ses créanciers, le dirigeant d’Altice a cherché à prendre ses distances avec son ancien bras droit, accusé de corruption. Il a assuré aussi que le groupe allait changer, que la stratégie ne serait plus la même. Est-ce suffisant pour retrouver la confiance dans un groupe accablé par les dettes et miné par la corruption ?
Depuis la mise en lumière du système de corruption instauré au Portugal par son numéro 2, Altice est en pleine tempête. La branche française du groupe a annoncé la suspension d’une directrice exécutive. Les enquêtes internes suffiront-elles à circonscrire l’incendie, et à empêcher l’immense dette d’Altice de l’ensevelir ?
Le groupe Altice assure être « victime » des pratiques de son ex-numéro deux Armando Pereira, mis en examen pour « corruption active et passive », « fraude fiscale » et « blanchiment ». Le PDG d’Altice Patrick Drahi pouvait-il vraiment ne rien savoir ? Des documents issus des « Drahi Leaks » démontrent les liens étroits entre les deux hommes.
Depuis huit jours, l’empire Altice vacille : Armando Pereira, bras droit de Patrick Drahi, a été mis en examen par la justice portugaise. D’après l’enquête du procureur général, dont Mediapart a eu connaissance, il aurait institué un système généralisé de fraude pour percevoir des commissions sur des contrats d’Altice.
Le rapport d’enquête parlementaire sur les « Uber Files » confirme qu’Emmanuel Macron a bien agi en coulisses en faveur d’Uber lorsqu’il était ministre de l’économie. Depuis 2017, le document pointe le laisser-faire de l’exécutif sur le marché des plateformes numériques. Un résumé du fonctionnement néolibéral de la Macronie.
Nouveau glouton du capitalisme français, le milliardaire Daniel Kretinsky est sur le point de racheter le groupe de grande distribution Casino, miné par ses montages financiers et son positionnement commercial bancal.
Industriels et distributeurs du secteur de l’alimentaire ont profité de l’inflation pour engranger des profits sur le dos des consommateurs. Et ce ne sont pas les dernières annonces du gouvernement qui vont changer structurellement la donne.
Montage financier bancal, positionnement commercial douteux… la chaîne de distribution alimentaire Casino, façonnée par son PDG Jean-Charles Naouri, est en train de s’effondrer. Les nouveaux gloutons du capitalisme français, Daniel Kretinsky et Xavier Niel, sont à l’affût pour absorber le groupe.