Tandis que le patronat tient le discours de l’austérité et évoque la suppression du Smic, Pierre Gattaz, président du Medef, et Denis Kessler, tête pensante du patronat, augmentent leurs rémunérations. Comment nouer un pacte de responsabilité dans de telles circonstances, s’interroge le PS. Les patrons du Cac 40 sont prêts à toutes les réformes sauf à renoncer à leurs salaires.
Quel que soit le repreneur – Alstom a voté en faveur de GE –, le démantèlement se profile. Les syndicats demandent une entrée au capital pour préserver son intégrité. Le gouvernement recherche une alliance industrielle semblable à celle de Safran-GE dans les moteurs d’avions.
Commercial chez Axa et syndicaliste CDFT, Stéphane Legros vient de voir confirmer son licenciement par le ministère du travail. Sa faute ? Avoir dénoncé des pratiques de son employeur et en avoir parlé à Mediapart.
En obtenant un répit pour qu’Alstom examine les offres de reprise par General Electric et par Siemens, l’exécutif est parvenu à éviter une vente précipitée au groupe américain. Mais en pleine discussion sur le pacte de responsabilité pour les entreprises, Hollande a constaté que les patrons ne lui faisaient toujours pas confiance. Il joue aujourd’hui sa crédibilité en matière industrielle.
Panique à l'Élysée. L'industrie française fout le camp. Alstom est promis au démantèlement. Par un Américain ou un Allemand. Sanction d'un capitalisme sans capital. Exemplaire, en effet.
Un rachat de la branche énergie d'Alstom par General Electric ou Siemens ? Les syndicats sont tenus à l'écart des négociations en cours et ne sont pas même officiellement informés de l'opération. Le démantèlement du groupe et des licenciements massifs sont-ils inéluctables ? Arnaud Montebourg rejette tout projet de nationalisation, même partielle.
À la dernière minute, l’allemand Siemens a fait une proposition pour contrer l’offre de l'américain General Electric sur Alstom. C'est un vrai soulagement pour le gouvernement français, tétanisé par la succession de faillites industrielles. Déjà, on parle d’un Airbus de l’énergie et d’un Airbus des transports. Cette perspective de sortie honorable ne peut masquer des faiblesses réelles. Retour sur vingt ans de liquidation industrielle.
Le tribunal de commerce de Nanterre a validé l'offre de reprise du groupe algérien Cevital, qui avait failli jeter l'éponge parce que la justice espagnole lui demandait de payer trop cher pour racheter les marques du groupe. La situation est débloquée, plus de 1 400 emplois sur 1 800 devraient être sauvegardés.
Après Conforama, Le Printemps, la Fnac..., l'ex-groupe PPR (aujourd'hui Kering) se débarrasse de La Redoute pour parachever sa mue en mastodonte du luxe. Une transformation radicale, motivée avant tout par la recherche de profits immédiats. Et ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'entreprise, où le fils reproduit la stratégie du père.
Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, veut débarquer très vite l'équipe actuelle de direction, afin de préparer un dépôt de bilan après la haute saison estivale.
Une enquête judiciaire pour « présentation ou publication de comptes inexacts ou infidèles », « diffusion d'informations fausses ou trompeuses », « faux et usage de faux » a été ouverte sur Areva, à la suite d'un signalement par la Cour des comptes. Retour sur nos enquêtes déjà publiées.
Dans la quête pour une improbable solution au casse-tête de la SNCM, on voit apparaître le Norvégien Kristian Siem, déjà enrichi dans les années 80 par... le contribuable français. Étonnant, non ?
Le conseil de Vivendi a maintenu son premier choix et décidé de vendre SFR à Numericable. Patrick Drahi a relevé son offre à 17 milliards d’euros pour l’emporter. Bouygues, de son côté, est encore plus fragilisé après cet échec. La bataille pour la consolidation du marché des télécoms risque d'être sans merci.
Sans attendre son adoption, le gouvernement français paraît prêt à transposer très vite le projet de directive européenne sur le secret des affaires. Ce texte, inspiré par les milieux d’affaires, comporte des définitions si larges et si floues qu’il peut rendre impossible toute enquête ou dénonciation économique.
L'entreprise, en cessation de paiement depuis novembre, pensait avoir trouvé un repreneur, le groupe algérien Cevital. Mais ce dernier doit aussi racheter une filiale irlandaise qui détient les marques du groupe électroménager. Au risque d'envoyer jeudi FagorBrandt en liquidation judiciaire.
Pour 2013, Philippe Wahl, patron de La Poste, a perçu une rémunération de 736 490 euros, soit très au-delà du plafond légal de 450 000 euros institué pour les entreprises publiques. En cause : une rémunération différée. Peut-être légal, mais choquant.