Selon nos informations, Go Sport et Gap France, deux enseignes reprises pour un euro symbolique par le sulfureux homme d’affaires Michel Ohayon en 2021, devraient être fusionnées puis revendues. Une opération financière qui sème le doute.
Même dans les temps difficiles, la spirale prix-profits-capital prospère allègrement. En 2022, les entreprises du CAC 40 ont reversé 80,5 milliards d’euros à leurs actionnaires. Un record. Le capitalisme de la rente croît et embellit.
L’enseigne d’articles de sport reprise par l’homme d’affaires Michel Ohayon en juillet 2021 risque le redressement judiciaire. Ce que son propriétaire conteste. Mais les faits récents n’incitent pas à l’optimisme.
Déjà condamnée cette année, la plateforme de livraison de repas est à nouveau en « discussions » avec l’Urssaf, qui pourrait lui réclamer une ardoise potentiellement fatale. Le parquet de Paris étudie le versant pénal du dossier. L’entreprise a missionné Jean-François Copé et un administrateur judiciaire.
Dans une note confidentielle, la France supprime toute référence au secteur financier dans la définition de la « chaîne d’activités » couverte par le devoir de vigilance dans la directive européenne en préparation. Bercy dément vouloir exonérer les banques. Le Conseil européen a finalement adopté un texte de compromis.
La justice reproche à Franck Julien d’avoir prélevé par divers moyens plus de 36 millions d’euros. Le PDG, par ailleurs propriétaire de « La Tribune », répond « qu’aucun groupe ne se construit solidement sur des pratiques illicites et des actes de corruption » et qu’il n’a « jamais toléré de telles pratiques dans ses entreprises ».
Après la liquidation judiciaire de Camaïeu, son propriétaire, l’homme d’affaires Michel Ohayon, voit sa stratégie financière agressive qui a consisté à racheter en série des enseignes en difficulté (Go Sport, Gap France, la Grande Récré...) se retourner contre lui.
Mi-septembre, le fondateur de l’entreprise de vêtements Patagonia, Yvon Chouinard, a annoncé le transfert de la propriété de son entreprise à des fonds chargés de soutenir la lutte contre la crise écologique. Retour sur une annonce qui a suscité l’enthousiasme, mais qui apparaît comme une redoutable illusion.
L’armateur à l’empreinte carbone douteuse utilise ses mégaprofits tirés de la crise pour racheter de nombreuses entreprises et se construire une position ultra-dominante sur son marché. Le tout en payant très peu d’impôts.
Le patron de la CDC, Éric Lombard, dont le mandat s’achève en décembre, est candidat à sa propre succession. Mais le poste est convoité par d’autres hauts fonctionnaires. Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, lorgnerait lui-même le poste, même si son ambition pourrait buter sur un obstacle juridique majeur.
Jamais les groupes du CAC 40 n’ont gagné autant d’argent. Au premier semestre, leurs résultats s’élèvent à 81,3 milliards d’euros, en hausse de 34 % sur un an. Les grands groupes, et pas seulement ceux du luxe, ont appris le bénéfice de la rareté et des positions dominantes pour imposer des hausses de prix spectaculaires. Le capitalisme de rente a de beaux jours devant lui.
La crise que traverse le géant informatique français, qui vient d’annoncer des résultats en baisse, n’a pas empêché son directeur général Rodolphe Belmer, ancien de Canal+, de négocier un confortable parachute doré.
Se faire livrer le plus vite possible, sans payer plus. Pour répondre aux besoins créés par l’e-commerce, le secteur de la livraison de colis repose largement sur la sous-traitance. Au prix de toujours plus de pression et d’heures supplémentaires parfois non payées pour les chauffeurs-livreurs.
Le béton est le deuxième produit le plus consommé au monde après l’eau. Le coût écologique est colossal. En pleine crise climatique, les industriels du secteur multiplient les promesses de neutralité carbone. Beaucoup de « greenwashing » pour peu de solutions efficientes.
Le chercheur Timothy Mitchell, auteur de « Carbon Democracy », étudie la façon dont Uber a fondé son développement sur l’extraction et la prédation d’un domaine qui nous concerne tous : le futur. Une analyse publiée initialement par la « Revue du Crieur ».
Quand Macron a noué un partenariat avec la start-up californienne, comme l’ont dévoilé les « Uber Files », la plateforme fondée par Travis Kalanick était opérationnelle aux États-Unis depuis quatre ans, et en France depuis deux ans. Sa réputation et ses méthodes étaient déjà l’objet de vives critiques.