Leader mondial de l’amidon, le groupe nordiste Roquette traverse une crise existentielle. Au tribunal, les actionnaires se déchirent ; dans l’usine de Lestrem, les ouvriers se sentent lâchés et ne reconnaissent plus leur entreprise, bousculée par les nouveaux codes de la mondialisation.
Lâchés par le constructeur automobile, qui a refusé de soutenir un ultime plan de reprise, et par le gouvernement, qui avait promis des millions d’euros, les 333 ouvriers de la fonderie de Viviez-Decazeville s’apprêtent à passer les fêtes dans leur usine occupée. Un baroud d’honneur.
L’usine SAM, dans l’Aveyron, dont la cessation d’activité vient d’être prononcée, rejoint une longue liste de fonderies, sous-traitantes de l’automobile, fermées ou en sursis. Pour les acteurs de la filière, la crise économique et l’essor des moteurs électriques ont bon dos. Ils pointent la responsabilité des constructeurs.
Expérience inédite à l’échelle européenne, la jeune coopérative, résolue à redonner vigueur aux chemins de fer français, a inauguré lundi sa première ligne de fret entre Toulouse et le nord-ouest de l’Aveyron, avant l’ouverture, prévue fin 2022, d’une ligne de passagers entre Bordeaux et Lyon.
Saisi d’une plainte de l’union syndicale de Suez, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire sur d’éventuels trafics d’influence, portant notamment sur le rôle du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler. L’union syndicale demande la suspension de toutes les opérations de rachat jusqu’à la conclusion de l’enquête.
Éric Zemmour utilise son carnet d’adresses de journaliste au « Figaro » pour essayer de nouer des liens avec les milieux patronaux et cherche à faire croire qu’il y dispose de nombreux soutiens. En réalité, c’est une duperie. Il ne profite que de rares ralliements individuels de personnalités marginales.
Une assemblée générale du PMU est convoquée jeudi 21 octobre avec un seul point à son ordre du jour : la révocation pour faute du directeur général, Cyril Linette. C’est l’épilogue d’une crise sans fin qui a transformé en véritable pétaudière l’entreprise pourtant placée sous la tutelle des ministères du budget et de l’agriculture.
Un an et demi après le début de la crise, le secteur de l’aéronautique tente de penser un « après » différent et décarboné. Industriels et politiques poussent des solutions technologiques. Insuffisant pour les associations et les syndicats.
La Caisse des dépôts a pris l’habitude d’organiser la privatisation de certains de ses actifs au profit de ses propres dirigeants. La cession de sa filiale Egis à un fonds spéculatif en est la dernière illustration.
Pendant des années, l’industrie de la défense a été présentée comme un substitut à la désindustrialisation et une vitrine de la grandeur du pays. L’affaire des sous-marins australiens montre avec cruauté que cette politique ne peut plus faire illusion.
Directrice de recherche au CNRS, l’économiste Nadine Levratto, spécialiste de l’industrie, estime que les politiques industrielles actuelles sont peu convaincantes. Une politique de réindustrialisation nécessiterait un changement complet de logique.
La bataille entre Veolia et Suez a mis en lumière les allégeances et les passe-droits au temps d’une présidence « jupitérienne ». Elle illustre la déliquescence d’un capitalisme prêt à s’affranchir de toute règle, pour conforter des rentes menacées.
Cela a été les grands sujets oubliés de la bataille entre Suez et Veolia. Il n’a jamais été question de politique de l’eau, de préservation des ressources, de service public. Par sa position dominante, Veolia pourtant va se retrouver en situation d’imposer sa loi aux collectivités.
L’opération n’a aucun sens économique ou industriel. Pourtant, le démantèlement de Suez, géant de l’eau et des déchets, par son rival Veolia est en cours. L’exécutif a largement prêté main-forte à des intérêts privés dans cette prédation. Retour sur une histoire de haine, de pouvoir et d’argent.
Le secrétaire général de l’Élysée a refusé par deux fois de répondre à la convocation de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour expliquer son rôle dans l’OPA de Veolia sur Suez. Son refus conforte les soupçons dans ce dossier : Suez-Veolia est bien une affaire d’État.
Déjà au centre d’une polémique à cause de ses rémunérations pharaoniques, le PDG de l’entreprise, Cyril Linette, est mis en cause par l’un de ses prédécesseurs, Philippe Germond. Dans une lettre aux administrateurs, celui-ci pointe des « erreurs stratégiques » et estime que les résultats du PMU sont calamiteux.