La Caisse des dépôts et consignations prépare secrètement la cession de la société d’ingénierie Egis. La privatisation est doublement contestable : parce qu’elle va permettre à un fonds spéculatif de faire une galipette financière insensée ; parce que l’entreprise est un acteur important de la transition écologique.
Ils étaient fermés depuis des semaines, voire de longs mois. Les commerces, bars et restaurants ont repris du service, pied au plancher. À la joie des retrouvailles viennent se mêler quelques inquiétudes sur les stocks et la trésorerie. Reportage dans le centre-ville de Montpellier.
Malgré la crise sanitaire et le séisme social, les groupes du CAC 40 vont verser à leurs actionnaires des dividendes supérieurs à leurs profits, sous les encouragements du pouvoir. Les dérives de ce capitalisme financier soulèvent un débat majeur : comment en sortir ? La survie de la gauche dépend de la réponse qu’elle y apportera.
Les syndicats CFE-CGC et Sud de l’entité gaz de General Electric à Belfort attaquent en justice le groupe pour le contraindre à respecter les accords d’entreprise signés en 2019. L’État, qui s’était engagé dans ces accords, n’a rien fait pour forcer la multinationale à les appliquer.
Dix millions d’euros ! La révélation des honoraires touchés par Gérard Mestrallet comme médiateur entre Suez et Veolia crée l’inquiétude. Et voir un ancien président organiser le dépeçage de son groupe illustre un nouveau côté obscur de ce dossier.
À la suite de notre enquête sur les derniers rebondissements de l’affaire Atalian, nous avons reçu un droit de réponse de Franck Julien, qui conteste les témoignages évoqués dans notre article.
Soupçonné d’abus de biens sociaux et de faux en écriture, Franck Julien, qui préside la multinationale spécialisée dans le ménage industriel, s’était toujours dit victime de ses principaux cadres et dénonçait un complot. Des témoignages recueillis par la justice fragilisent partiellement sa défense. Il est présumé innocent. Nous publions également le droit de réponse qu’il nous a adressé.
Le président du groupe d’édition et de presse accepte de renoncer à la commandite qui lui assurait une totale impunité de gestion. C’était le point d’accord le plus facile à trouver entre Bernard Arnault et Vincent Bolloré, qui se disputent le contrôle du groupe depuis un an.
Alors que la France risque de connaître une vague historique de dépôts de bilan, le gouvernement choisit non pas de la contenir mais de la faciliter. « Les entreprises non viables n’ayant aucune perspective de survie devraient être liquidées le plus rapidement possible », édicte la directive européenne que le gouvernement va transposer avant le 22 mai par ordonnance.
Révoltés par le sort réservé à Suez, les syndicats CGT, CFDT et CTFC ont déposé plainte ce 22 avril pour trafic d’influence auprès du Parquet national financier. Ils attendent que la justice fasse la lumière sur l’OPA de Veolia, « orchestrée de bout en bout », selon eux.
Le fonds Ardian, censé devenir actionnaire du nouveau Suez, refuse de participer à l’accord de principe discuté et signé sans lui. Motif : le nouveau Suez ne serait pas en mesure de se développer. Sans Ardian, l’accord entre Suez et Veolia peut-il subsister ?
Alors que Saint-Gobain veut céder sa filiale Lapeyre à un fonds d’investissement allemand controversé, le cabinet d’expertise Altinea estime que l’offre de Cevital est la plus avantageuse. Mais ce groupe algérien, propriété du milliardaire Issad Rebrab, inquiète aussi.
« Dans cette bataille, nous avons toujours été seuls. » Au lendemain de l’accord annoncé entre Suez et Veolia, les salariés de Suez dénoncent une trahison, le rôle trouble du pouvoir et les menaces subies même par les administrateurs du groupe. Pourquoi le pouvoir macronien s’est-il exposé si fortement dans une opération qui ne peut qu’aboutir à une casse sociale et industrielle dans les deux groupes ? Enquête.
Si les salariés du PMU, sous la tutelle des ministères du budget et de l’agriculture, souffrent de la crise sanitaire, le directeur général, Cyril Linette, profite de rémunérations colossales, proches de 800 000 euros par an. Son contrat prévoit un parachute doré avoisinant le million d’euros.
Contrôlant 75 % du groupe d’ingénierie Egis, la Caisse des dépôts (CDC) impose à l’entreprise de distribuer à ses actionnaires 82,7 millions d’euros en dividendes, soit 100 % de ses bénéfices de 2019 et 2020. D’ordinaire, seuls les fonds rapaces siphonnent à ce point-là la richesse créée par les sociétés qu’ils contrôlent.
Le groupe Lubrizol a publié ses comptes 2019. On y découvre, de manière concrète, l’impact de l’incendie sur la santé financière de la multinationale et les sommes qu’elle a provisionnées pour faire face aux conséquences du sinistre. Malgré tout, ses profits se chiffrent toujours en dizaines de millions d’euros.