Deux dirigeants d'une PME viennent de porter plainte pour violences aggravées, à la suite de leur révocation par leur actionnaire, Qualium. Cette société spécialisée dans le “private equity” est une filiale de la Caisse des dépôts, organisme public. Arnaud Montebourg est saisi du dossier.
ArcelorMittal annonce la fermeture pour une durée indéterminée des deux hauts-fourneaux de Florange. Deux mille emplois sont à terme concernés. Il y a deux ans, l'affaire Gandrange, autre site ArcelorMittal, avait miné les débuts du quinquennat Sarkozy. La fermeture de Florange pourrait bien devenir le principal dossier social de la campagne.
Mediapart a obtenu de nouveaux documents internes de PSA. Ils confirment la note révélée par la CGT : le site d'Aulnay était promis à la fermeture, dans le cadre d'un plan mondial dit de «compactage des usines». La décision a été prise dès janvier 2010, selon un document présenté lors d'une réunion du comité de direction générale, le 13 juillet 2010.
A première vue, le groupe aéronautique, en perte en 2009, s'est redressé. Pourtant, l'essentiel de ce rebond est comptable. En dépit de ventes records, Airbus, quant à lui, voit son résultat d'exploitation diminuer de 25%. Un signe que les problèmes multiples de la filiale d'EADS sont loin d'être résolus.
Depuis le blanchiment généralisé par la commission des sanctions de l'AMF, l'affaire du délit d'initiés sur les retards de l'A380 semblait enterrée. La justice vient de la réanimer en mettant en examen le groupe Lagardère, vendredi. Retour sur un passé qui ne passe toujours pas dans le groupe aéronautique.
Le patron de France Télécom, Stéphane Richard, négocie avec Canal+ (groupe Vivendi) la cession partielle de ses chaînes de cinéma. L'opération risque de susciter la controverse. Le vendeur a travaillé longtemps dans le groupe qui est candidat au rachat.
Roanne (Loire), une ville dans la crise. En obtenant son entrée dans le célèbre guide gastronomique Michelin, le jeune chef Thierry Fernandes a sauvé son restaurant le Prieuré du gouffre. Il sait pourtant qu'il n'est pas sorti d'affaires et qu'il ne peut pas baisser les bras un seul instant. Sixième volet de notre série.
A380, A400M, A350... Annoncés en fanfare, ces trois programmes devaient être le symbole de la réussite d'Airbus. Dix ans plus tard, le groupe accumule déboires et retards sur ces grands projets, qui vampirisent ses ressources financières et humaines. Les salariés d'Airbus s'inquiètent: alors que le duopole Boeing-Airbus est condamné à terme, leur groupe sera-t-il capable de relever les défis pour assurer son avenir? Le succès d'Airbus repose toujours sur l'A320, un modèle qui a plus de vingt ans.
Plusieurs raffineries du groupe Total sont bloquées par les salariés. Celle de Dunkerque, qui fermera cette année, employait 380 personnes, mais aussi quelque 400 sous-traitants. C'est tout un maillage de petites entreprises, éparpillées le long du littoral, qui se trouvent au bord de l'asphyxie. Des PME de tuyauterie aux remorqueurs du port maritime.
Comment fait-on fortune sous Nicolas Sarkozy? Mediapart publie une enquête en quatre volets sur Stéphane Courbit, figure montante du capitalisme du Fouquet's. Notre deuxième volet est consacré à l'ascension de celui qui fut le producteur de Loft Story et de la Star Ac' et au magot de 240 millions d'euros sur lequel il a mis la main en 2007, en revendant ses parts dans Endemol France. Où il est question d'une piscine à Neuilly, d'un sac Hermès pour une certaine Cécilia et de coffres-forts envolés...
Faut-il interpréter cela comme un signe de confiance? Ces dernières semaines, les dirigeants des grandes comme des petites entreprises se sont précipités pour réaliser leur plan de stock-options et les revendre par la suite. A la clef, à chaque fois, de solides plus-values. Franck Riboud, le patron de Danone, a ainsi empoché 2,4 millions d'euros. Mais les deux dirigeants de BNP Paribas n'ont pas fait mal non plus: entre juin et décembre 2009, ils ont empoché plus de 2,6 millions d'euros de plus-values.
Les avocats de Vivendi et ceux de deux actionnaires minoritaires et de l'ADAM se sont retrouvés mercredi devant le tribunal de Paris. Le groupe demande que les actionnaires français ne puissent pas être partie prenante de la class action intentée contre lui à New York. Les erreurs et les faux pas juridiques commis par Vivendi dans ce dossier risquent de créer un précédent préjudiciable pour l'ensemble du CAC 40. Jugement le 13 janvier.
L'histoire du Club Méditerranée commence à livrer quelques-uns de ses mystères. On pensait qu'elle se résumait à un possible projet d'acquisition par Bernard Tapie. Il s'avère que de nombreux acteurs pèsent dans les coulisses: Alain Minc, notamment, qui est depuis de longues années le conseil rémunéré du PDG de l'entreprise, Henri Giscard d'Estaing; ou encore Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée qui jouerait en faveur de Bernard Tapie. Du coup, l'annonce par la Caisse des dépôts de son retour prochain au capital du Club Med surprend: pourquoi de l'argent public est-il une nouvelle fois apporté dans une bataille privée, où sont mêlés des proches du chef de l'Etat? Parti pris.
Sous la pression de l'Elysée et des milieux patronaux, les dirigeants de la Société générale ont accepté «de renoncer à exercer leurs stock-options tant que la banque bénéficiera de l'appui en fonds propres de l'Etat». Pourtant, les dégâts produits par l'attribution de ces stock-options sont considérables: les syndicats de la banque demandent des comptes, le gouvernement voit mis à nu ses faux-semblants politiques. Et dès sa première application, le code de l'AFEP-Medef a volé en éclats.
Nouveau rebondissement dans l'interminable saga politique, économique et judiciaire liée au sort du transporteur maritime SNCM. Ses concurrents sur les liaisons entre le continent et la Corse, la CMN et Corsica Ferries, attaquent devant la justice européenne la décision de la commission de Bruxelles d'avaliser sans réserve le renflouement/ privatisation de la SNCM, qui a coûté des centaines de millions d'euros au contribuable français. Coup de projecteur sur une affaire hors normes.
Les plus fragiles ont déjà mis la clé sous la porte. Les autres, les plus gros ou ceux qui avaient plusieurs clients, vont fermer leurs usines en décembre, souvent plusieurs semaines. Et après? Au Havre et à Rouen, dans la région de l'automobile, les sous-traitants de l'automobile vivent au jour le jour. Leurs salariés craignent des fermetures d'ici quelques mois. Suite de notre série sur la crise et le marasme de l'industrie automobile. Texte et photos : Mathieu Magnaudeix.
Pour consulter notre carte des liquidations d'entreprises et plans sociaux en cours: cliquez sur l'image.