Affaire des stock-options: les faux renoncements de la Société générale
Sous la pression de l'Elysée et des milieux patronaux, les dirigeants de la Société générale ont accepté «de renoncer à exercer leurs stock-options tant que la banque bénéficiera de l'appui en fonds propres de l'Etat». Pourtant, les dégâts produits par l'attribution de ces stock-options sont considérables: les syndicats de la banque demandent des comptes, le gouvernement voit mis à nu ses faux-semblants politiques. Et dès sa première application, le code de l'AFEP-Medef a volé en éclats.
OfficiellementOfficiellement, l'incident est clos. Face à une polémique qui ne cessait d'enfler et sous la pression croissante de l'Elysée et du ministère des finances, les dirigeants de la Société générale ont dû calmer le jeu. En apparence, il s'agit d'un renoncement. Dans les faits, ils se contentent de temporiser: ceux-ci ont en effet annoncé dans un communiqué publié, vendredi 20 mars, à midi, qu'ils «s'engageaient à renoncer à lever ces stock-options» mais seulement «tant que la Société générale bénéficie d'un appui en fonds propres de l'Etat». Ce qui revient à une fin de recevoir: les stock-options doivent être conservés légalement pendant cinq ans. D'ici là, la Société générale aura largement eu le temps de rembourser les aides d'Etat.