À écouter la Société générale, l’affaire Kerviel se résume à celle d’un trader fou et dangereux, dont la banque aurait tout ignoré des pratiques. Pourtant, elle a connu dans le passé des faits similaires. Mediapart publie de nouveaux documents qui montrent combien les alertes ont été ignorées.
Au terme de semaines de bataille, les salariés de la chaîne de magasins culturels sont parvenus à obtenir un plan social « digne et décent ». Mais depuis des mois, l’équipe de direction s’occupait de ses indemnités et bonus divers afin de partir dans les meilleures conditions au 30 juin 2013, comme le prouvent les documents que nous publions.
Depuis vingt ans, l’ancien commissaire à la diversité dirige une société de services informatiques spécialisée dans la défense et la sécurité. Sa gestion est des plus obscures et des plus acrobatiques. Mais jusqu’à présent Yazid Sabeg a toujours réussi à s'en sortir. Un de ses créanciers lui demande des comptes le 25 juin au tribunal de commerce de Paris.
Avec la reprise (ratée) d’Heuliez en 2009, le grand public a découvert Louis Petiet, et sa société Krief Group. Mais par-delà cet épisode de la vie des affaires, c’est tout un système qui a proliféré. Pendant plus de deux ans, le président de Krief Group s’est livré à une frénésie de rachat d’entreprises à la barre des tribunaux de commerce. Aujourd’hui, la plupart ont été liquidées, Krief Group est lui-même en redressement judiciaire. Enquête sur un « Tapie au petit pied », qui a de solides soutiens.
Après des mois de tergiversations et de bras de fer au sein de la majorité, les socialistes ont déposé mardi une proposition de loi permettant la reprise de sites rentables. Une promesse de François Hollande qu'il se décide à honorer avant le 1er Mai et la manifestation anti-austérité du 5 mai. Mais le texte est fortement édulcoré.
Dans le cadre de la série de reportages audio consacrés à l'argent, que Mediapart réalise toute cette année en association avec ArteRadio, plongée dans le monde des faux-monnayeurs napolitains. Entre monnaie de singe et vraie débrouille, « making of » d'une monnaie parallèle qui ne connaît pas la crise.
Les pratiques qui entourent la cession des grands magasins au Qatar s'apparentent de plus en plus à celles qui entourent les contrats d'armement. Pas loin de 600 millions de commissions prévues. Mediapart révèle de nouveaux documents.
Une loi de 2008 était censée les faire progressivement disparaître. Mais les “marges arrière”, ces ristournes que les fournisseurs des grandes surfaces doivent accepter pour être référencés, existent toujours. La preuve par l'exemple, dans le secteur des loisirs créatifs.
L'État a cédé 3,12 % du capital du groupe Safran. S'il s'agit d'une mini-privatisation, c'est la première du quinquennat Hollande et elle a valeur d'aveu. Surtout, elle vient confirmer que l'État a besoin de vendre des « bijoux de famille » pour faire fonctionner la Banque publique d'investissement.
L’assemblée générale extraordinaire du groupe doit entériner, le 27 mars, le changement du pacte d’actionnaires. Le groupe s’apprête à dépenser 6 milliards d’euros (la moitié de sa trésorerie) pour racheter ses actions. Dans le même temps, des programmes d’avenir sont gelés.
En cinq ans, le groupe, endetté jusqu’au cou, a dû vendre une grande partie de son patrimoine, payer des frais financiers immenses, supprimer près de 1 000 emplois. Mais les actionnaires, qui n’ont investi qu’une pincée de capital, vont ressortir avec au moins six fois leur mise de départ...
La vente des grands magasins aiguise la cupidité. Quelques actionnaires ont signé un accord d’exclusivité avec un fonds qatari prêt à payer 1,6 milliard d’euros, mais ils en ont gardé tous les termes secrets. La cession devrait leur rapporter plusieurs centaines de millions. Les salariés paieront l’addition.
François Hollande avait promis d'obliger une entreprise qui veut fermer un site rentable à le céder. Mardi, le gouvernement a relancé le processus sous la pression de députés. Mais en réalité, Matignon et l'Élysée sont sceptiques. Rien ne dit que cette loi verra bien le jour.
Mediapart publie le long document des engagements pris par Lakshmi Mittal auprès du gouvernement français en avril 2006, en pleine bataille boursière pour prendre le contrôle d’Arcelor.. Il n’en a tenu aucun, sans que ces entorses n'émeuvent aujourd'hui le gouvernement.
C'est la solution magique avancée par Jean-Marc Ayrault pour relancer Florange : un programme européen de captation de CO2, baptisé « Ulcos ». Les experts doutent de la viabilité d'un tel projet depuis l'effondrement du marché carbone. Et les financements restent à trouver.