En pointe dans la bataille sur la réforme des retraites, AXA entend bien en profiter pour attirer de plus en plus d’épargnants vers des produits retraite. Pour son seul bénéfice. Le premier groupe d’assurance français n’hésite pas à vendre des contrats avec des mécanismes qui sont désormais interdits par la loi mais qui lui sont si profitables. En toute impunité.
Inquiets de ce qu’ils apprenaient sur la vente de leur groupe, les représentants du personnel avaient déposé un référé auprès du tribunal de grande instance pour demander un complément d’information. La juge Claire David a estimé que les plans de restructuration qu’ils avaient découverts dans la presse n’étaient qu’à l’état de projet. Il n’y avait donc pas lieu de les informer.
Alors qu’un jugement sur la procédure de cession du Printemps doit intervenir le 8 août, le Qatar n'a pas jugé utile d’attendre la décision de justice : il a conclu l’acquisition définitive du Printemps le 31 juillet. Le gouvernement n’a pas bougé. Mais le procureur de Paris a, lui, ouvert une enquête confiée à la brigade financière.
Le conseil d’administration du groupe d’aéronautique et de défense doit entériner son changement de nom. Mais cette modification recèle des enjeux plus importants : une reconfiguration du groupe, renforçant les pouvoirs de son président Tom Enders sur l'entité.
L'ombre de la mafia, des soupçons de corruption, de l'affairisme politique... Sur fond d'amende monstre infligée par Bruxelles et de plan social négocié en juin, la compagnie marseillaise, qui assure les liaisons maritimes avec la Corse, devient pour le gouvernement un dossier ultra-sensible. Une commission d'enquête vient d'être lancée.
Malgré l’avis négatif des experts, Christine Lagarde, ministre des finances, a accordé une déduction fiscale de 1,7 milliard d’euros à la Société générale, dès 2008, à la suite de l’affaire Kerviel. Une somme équivalente a été reversée aux actionnaires la même année, sous forme de dividendes et de rachat d’actions. Jérôme Kerviel poursuit la SG ce jeudi devant les prud'hommes.
Le 13 juin, un fonds du Qatar a signé l’acte d’achat du Printemps. Au mépris des lois et des conventions sociales, toutes les dispositions permettant de verser des centaines de millions d’euros de commissions, d’échapper au fisc, de favoriser l’évasion fiscale, ont été maintenues, comme le prouvent les nouveaux documents que nous publions. Le tout dans l’indifférence totale des pouvoirs publics. Parti pris.
À écouter la Société générale, l’affaire Kerviel se résume à celle d’un trader fou et dangereux, dont la banque aurait tout ignoré des pratiques. Pourtant, elle a connu dans le passé des faits similaires. Mediapart publie de nouveaux documents qui montrent combien les alertes ont été ignorées.
Au terme de semaines de bataille, les salariés de la chaîne de magasins culturels sont parvenus à obtenir un plan social « digne et décent ». Mais depuis des mois, l’équipe de direction s’occupait de ses indemnités et bonus divers afin de partir dans les meilleures conditions au 30 juin 2013, comme le prouvent les documents que nous publions.
Depuis vingt ans, l’ancien commissaire à la diversité dirige une société de services informatiques spécialisée dans la défense et la sécurité. Sa gestion est des plus obscures et des plus acrobatiques. Mais jusqu’à présent Yazid Sabeg a toujours réussi à s'en sortir. Un de ses créanciers lui demande des comptes le 25 juin au tribunal de commerce de Paris.
Avec la reprise (ratée) d’Heuliez en 2009, le grand public a découvert Louis Petiet, et sa société Krief Group. Mais par-delà cet épisode de la vie des affaires, c’est tout un système qui a proliféré. Pendant plus de deux ans, le président de Krief Group s’est livré à une frénésie de rachat d’entreprises à la barre des tribunaux de commerce. Aujourd’hui, la plupart ont été liquidées, Krief Group est lui-même en redressement judiciaire. Enquête sur un « Tapie au petit pied », qui a de solides soutiens.
Après des mois de tergiversations et de bras de fer au sein de la majorité, les socialistes ont déposé mardi une proposition de loi permettant la reprise de sites rentables. Une promesse de François Hollande qu'il se décide à honorer avant le 1er Mai et la manifestation anti-austérité du 5 mai. Mais le texte est fortement édulcoré.
Dans le cadre de la série de reportages audio consacrés à l'argent, que Mediapart réalise toute cette année en association avec ArteRadio, plongée dans le monde des faux-monnayeurs napolitains. Entre monnaie de singe et vraie débrouille, « making of » d'une monnaie parallèle qui ne connaît pas la crise.