Les pratiques qui entourent la cession des grands magasins au Qatar s'apparentent de plus en plus à celles qui entourent les contrats d'armement. Pas loin de 600 millions de commissions prévues. Mediapart révèle de nouveaux documents.
Une loi de 2008 était censée les faire progressivement disparaître. Mais les “marges arrière”, ces ristournes que les fournisseurs des grandes surfaces doivent accepter pour être référencés, existent toujours. La preuve par l'exemple, dans le secteur des loisirs créatifs.
L'État a cédé 3,12 % du capital du groupe Safran. S'il s'agit d'une mini-privatisation, c'est la première du quinquennat Hollande et elle a valeur d'aveu. Surtout, elle vient confirmer que l'État a besoin de vendre des « bijoux de famille » pour faire fonctionner la Banque publique d'investissement.
L’assemblée générale extraordinaire du groupe doit entériner, le 27 mars, le changement du pacte d’actionnaires. Le groupe s’apprête à dépenser 6 milliards d’euros (la moitié de sa trésorerie) pour racheter ses actions. Dans le même temps, des programmes d’avenir sont gelés.
En cinq ans, le groupe, endetté jusqu’au cou, a dû vendre une grande partie de son patrimoine, payer des frais financiers immenses, supprimer près de 1 000 emplois. Mais les actionnaires, qui n’ont investi qu’une pincée de capital, vont ressortir avec au moins six fois leur mise de départ...
La vente des grands magasins aiguise la cupidité. Quelques actionnaires ont signé un accord d’exclusivité avec un fonds qatari prêt à payer 1,6 milliard d’euros, mais ils en ont gardé tous les termes secrets. La cession devrait leur rapporter plusieurs centaines de millions. Les salariés paieront l’addition.
François Hollande avait promis d'obliger une entreprise qui veut fermer un site rentable à le céder. Mardi, le gouvernement a relancé le processus sous la pression de députés. Mais en réalité, Matignon et l'Élysée sont sceptiques. Rien ne dit que cette loi verra bien le jour.
Mediapart publie le long document des engagements pris par Lakshmi Mittal auprès du gouvernement français en avril 2006, en pleine bataille boursière pour prendre le contrôle d’Arcelor.. Il n’en a tenu aucun, sans que ces entorses n'émeuvent aujourd'hui le gouvernement.
C'est la solution magique avancée par Jean-Marc Ayrault pour relancer Florange : un programme européen de captation de CO2, baptisé « Ulcos ». Les experts doutent de la viabilité d'un tel projet depuis l'effondrement du marché carbone. Et les financements restent à trouver.
Le plan social annoncé par le laboratoire pharmaceutique, qui a engrangé ces dernières années plus de vingt milliards de bénéfices, est fortement rejeté par l'intersyndicale. Mediapart en publie les principaux éléments.
La guerre de succession qui oppose Henri Proglio à Antoine Frérot pour le contrôle de Veolia est rallumée. Le président de Veolia soupçonne le président d’EDF d’être à l’origine des fuites sur les discussions engagées avec son concurrent Suez Environnement. Ces révélations mettent en lumière les fragilités du modèle de « l’eau à la française »
La justice européenne a condamné la décision de la Commission européenne qui avait donné son aval en 2008 à la « privatisation » de la SNCM par le gouvernement français. Il serait temps de traiter de manière « normale » une entreprise qui ne l'est pas.
La société, où Alain Minc et Stéphane Courbit sont administrateurs, veut externaliser le coût de sa gestion de clientèle sur le distributeur d’électricité ERDF, et par extension, sur les factures d’électricité des ménages français. Cela pourrait coûter des dizaines de millions d'euros.
Alors que les salariés de PSA manifestaient, ce mercredi 25 juillet, devant le siège parisien du constructeur automobile pour sauver leurs emplois, les ministres Arnaud Montebourg et Michel Sapin présentaient leur plan de redressement de la filière automobile. Un moyen de dire que le gouvernement a fait son possible, mais pense surtout à l’après. Les ouvriers, eux, sont bien moins résignés.
La direction de PSA a opté pour le fait accompli. Son projet stratégique existe depuis deux ans, comme nous l'avions révélé. Le groupe a préféré le tenir secret.
Les craintes sur le site d'Aulnay, que nous avions révélées en juin 2011, se matérialisent. Le gouvernement s'interroge sur les moyens pour désarmorcer les risques sociaux de cette fermeture, qui menace plus de 3.000 salariés.