EADS: la justice se rappelle au bon souvenir d'Arnaud Lagardère
Depuis le blanchiment généralisé par la commission des sanctions de l'AMF, l'affaire du délit d'initiés sur les retards de l'A380 semblait enterrée. La justice vient de la réanimer en mettant en examen le groupe Lagardère, vendredi. Retour sur un passé qui ne passe toujours pas dans le groupe aéronautique.
CeCe devait être un tournant pour le groupe Lagardère. Très ébranlé au printemps par une attaque boursière, le groupe avait entendu l'avertissement des milieux parisiens. Depuis, il se réorganise à toute vitesse, vendant à tour de bras des actifs. Dimanche, il devait annoncer la conclusion des négociations pour la cession de tous ses titres de presse magazine à l'étranger, y compris de sa pépite – les 42 éditions d'Elle vendues à l'étranger –, au groupe américain Hearst. Désendetté, recentré sur une activité de presse en France et le sport, Arnaud Lagardère espérait engager sa nouvelle vie et prévoyait de monter rapidement au capital de son groupe, dont il détient à peine 8%, pour renforcer son pouvoir.