Quand Macron a noué un partenariat avec la start-up californienne, comme l’ont dévoilé les « Uber Files », la plateforme fondée par Travis Kalanick était opérationnelle aux États-Unis depuis quatre ans, et en France depuis deux ans. Sa réputation et ses méthodes étaient déjà l’objet de vives critiques.
Des milliers de documents internes dévoilés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) démontrent comment l’inventeur de l’ubérisation a bénéficié depuis 2014 de l’appui constant d’Emmanuel Macron, qui a rencontré le fondateur de l’entreprise dès qu’il est devenu ministre de l’économie.
Alors que les salariés d’Aéroports de Paris entrent en grève, les délais et les annulations dans les aéroports devraient accompagner les voyageurs cet été. Une situation qui est le fruit des impasses d’un modèle dans lequel ce secteur s’est enfermé.
Dans une enquête interne, l’opérateur téléphonique historique décrit des pratiques anticoncurrentielles ayant eu lieu sur un plateau téléphonique de Metz. Plusieurs témoins ont dénoncé l’inertie de la direction. Le salarié à l’origine de l’enquête, licencié pour inaptitude, dit avoir été menacé.
Mediapart et Investigate Europe révèlent les manœuvres d’Orpea pour dissimuler des paiements à des intermédiaires dans des paradis fiscaux. Lors d’un rachat d’Ehpad qui intéresse la justice, l’ancien directeur du développement du groupe a touché 500 000 euros en Suisse.
Le patron et propriétaire du groupe CMA-CGM est l’un des milliardaires les plus fortunés du pays. En bonne position pour prendre le contrôle de « La Provence », il va aussi devenir l’un des principaux actionnaires d’Air France. En coulisses, l’Élysée œuvre à cette spectaculaire ascension.
À la suite d’une enquête publiée mercredi matin par Mediapart et Investigate Europe, Orpea a annoncé avoir limogé son ex-directeur financier Sébastien Mesnard, visé dans notre article. L’action a chuté de 19 % en une journée.
Mediapart et Investigate Europe révèlent l’existence d’une structure parallèle à Orpea, basée au Luxembourg, qui a accumulé 92 millions d’actifs et mené des opérations financières douteuses. Le géant français des Ehpad a porté plainte pour « abus de biens sociaux ».
L’assemblée générale du groupe de télécommunications doit approuver le 19 mai la nomination de Jacques Aschenbroich comme président d’Orange. Choisi par l’Élysée, le président de Valeo ne connaît pas le monde des télécoms. Tout cela au moment où cette industrie est en pleine révolution.
La crise du Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont eu raison de l’organisation industrielle mondiale qui a prévalu pendant quatre décennies. Le juste-à-temps, le zéro stock ne sont plus de mise dans une période marquée par les ruptures d’approvisionnement et les pénuries. Conscients de leur vulnérabilité et de leur degré de dépendance, les groupes industriels pensent à relocaliser, amplifiant par leurs choix la fragmentation du monde.
Fermée en 2020, l’usine, devenue un symbole de la désindustrialisation, a été préemptée mardi 10 mai par la métropole de Rouen, et immédiatement revendue à un groupement Veolia-Fibre excellence. Les nouveaux propriétaires assurent que le recyclage de papier redémarrera, mais sans donner aucune date.
Mediapart s’est procuré un rapport analysant les orientations stratégiques de l’entreprise. Malgré une baisse des ventes en 2021, le géant de la logistique prévoit un fort taux de croissance jusqu’en 2024. Et promet de nombreuses embauches en CDI.
Jamais un patron du CAC 40 n’avait été autant payé : le directeur général de Stellantis (PSA–Fiat-Chrysler) va empocher une rémunération sans précédent en Europe en 2021. Avec l’assentiment du pouvoir, les autres grands patrons français ont aussi perçu des sommes indécentes.
Malgré la crise, les années Macron ont été très fastes pour les grands patrons français. C’est ce que révèlent les bilans des groupes du CAC 40 pour 2021. Rémunérations fixes, variables, actions de performance, indemnités multiples : notre enquête révèle les pactoles indécents qui ont été distribués, avec la bénédiction du pouvoir.
Après le bombardement du Leroy Merlin de Kyiv et l’appel du président Zelensky, mercredi devant le Parlement français, l’Association familiale Mulliez risque d’avoir de plus en plus de mal à gérer le malaise grandissant de ses salariés.
Le groupe Atalian a passé avec le parquet de Paris une convention judiciaire d’intérêt public qui lui évite des poursuites pour de fausses factures ayant augmenté artificiellement le prix de cession proposé pour deux de ses filiales. Ce type de procédures, utilisée aussi par LVMH, alimente des polémiques croissantes.