L’opération n’a aucun sens économique ou industriel. Pourtant, le démantèlement de Suez, géant de l’eau et des déchets, par son rival Veolia est en cours. L’exécutif a largement prêté main-forte à des intérêts privés dans cette prédation. Retour sur une histoire de haine, de pouvoir et d’argent.
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RienRien n’est encore signé. Rien n’est encore fait. Et pourtant tout se défait déjà sous leurs yeux. Il n’a pas fallu longtemps, quelques jours, deux à trois semaines peut-être après la signature de l’« accord » avec Veolia le 12 avril, pour que les salariés de Suez prennent la mesure de ce qui les attend.Un arrachement brutal à venir, à leur vie d’avant, la séparation annoncée d’avec des collègues avec lesquels ils ont travaillé pendant des années, la destruction de leur groupe, qu’ils connaissent depuis des années, parfois des décennies. Car Suez est – était – un groupe où l’on fait des carrières longues : certains y ont travaillé toute leur vie.