Série Suez-Veolia : autopsie d'un crime industriel
Le projet n’a aucun sens industriel et économique. Pourtant, depuis le début, l’exécutif a décidé de prêter main forte à Veolia, géant des services aux collectivités, pour s’emparer de son rival Suez. Cette opération ne peut aboutir qu’à la destruction d’un groupe centenaire comptant plus de 90 000 salariés. Oubliant toute politique de l’eau, elle ne vise qu’à consolider une rente privée. Une nouvelle illustration de la déliquescence avancée du capitalisme français.
L’opération n’a aucun sens économique ou industriel. Pourtant, le démantèlement de Suez, géant de l’eau et des déchets, par son rival Veolia est en cours. L’exécutif a largement prêté main-forte à des intérêts privés dans cette prédation. Retour sur une histoire de haine, de pouvoir et d’argent.
Cela a été les grands sujets oubliés de la bataille entre Suez et Veolia. Il n’a jamais été question de politique de l’eau, de préservation des ressources, de service public. Par sa position dominante, Veolia pourtant va se retrouver en situation d’imposer sa loi aux collectivités.
La bataille entre Veolia et Suez a mis en lumière les allégeances et les passe-droits au temps d’une présidence « jupitérienne ». Elle illustre la déliquescence d’un capitalisme prêt à s’affranchir de toute règle, pour conforter des rentes menacées.
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