Série Suez-Veolia : autopsie d'un crime industriel
Le projet n’a aucun sens industriel et économique. Pourtant, depuis le début, l’exécutif a décidé de prêter main forte à Veolia, géant des services aux collectivités, pour s’emparer de son rival Suez. Cette opération ne peut aboutir qu’à la destruction d’un groupe centenaire comptant plus de 90 000 salariés. Oubliant toute politique de l’eau, elle ne vise qu’à consolider une rente privée. Une nouvelle illustration de la déliquescence avancée du capitalisme français.
La bataille entre Veolia et Suez a mis en lumière les allégeances et les passe-droits au temps d’une présidence « jupitérienne ». Elle illustre la déliquescence d’un capitalisme prêt à s’affranchir de toute règle, pour conforter des rentes menacées.
Cela a été les grands sujets oubliés de la bataille entre Suez et Veolia. Il n’a jamais été question de politique de l’eau, de préservation des ressources, de service public. Par sa position dominante, Veolia pourtant va se retrouver en situation d’imposer sa loi aux collectivités.
L’opération n’a aucun sens économique ou industriel. Pourtant, le démantèlement de Suez, géant de l’eau et des déchets, par son rival Veolia est en cours. L’exécutif a largement prêté main-forte à des intérêts privés dans cette prédation. Retour sur une histoire de haine, de pouvoir et d’argent.
Autres séries dans la rubrique "Économie et social"
Les services publics sont en crise. Les moyens consentis par l’État sont insuffisants pour répondre aux besoins des usagers et de la société française. Mais cette crise n’est pas fortuite : elle est le fruit de choix politiques qui ciblent ce que sont réellement les services publics et les modes d’organisation…
Atos devait être un des fleurons technologiques et du numérique en France. Dix ans après, le groupe s’écroule comme un château de cartes. Son projet de scission et de vente d’une partie de ses activités sous le nom de Tech foundations au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky tourne au scandale financier…
Moins d’un cancer professionnel sur dix est reconnu comme lié au travail. Manque d’information et de formation, difficulté à établir les causes, impossibilité de garder des traces... Quand la maladie surgit, parfois des dizaines d’années après une exposition professionnelle, les travailleurs sont bien…