La vente de Casino va finalement donner lieu au démantèlement du groupe, qui se sépare de ses supermarchés et de ses hypermarchés. 6 000 emplois seraient menacés. C’est peu surprenant vue l’ardoise financière laissée par son actionnaire Jean-Charles Naouri.
La direction d’Atos, poussée par l’exécutif, a repris depuis novembre les négociations avec Airbus pour lui céder ses activités stratégiques logées au sein de BDS. Mais le dossier de cession pourrait être beaucoup plus difficile à conclure qu’escompté.
En redressement judiciaire depuis peu, la liquidation de l’enseigne est à l’ordre du jour d’une réunion des élus du personnel vendredi. Les 500 salariés sont furieux contre leur actionnaire, Thierry Le Guénic, qu’ils estiment responsable de la faillite à venir.
L’enseigne d’ameublement employant 500 personnes est en grand danger. Huit magasins sur vingt-six devraient fermer prochainement en France. C’est tout l’équilibre économique de l’entreprise qui tangue : selon nos calculs, près de 30 millions d’euros se sont mystérieusement évaporés des comptes en deux ans.
Limogé le 17 novembre, le cofondateur de la société d’intelligence artificielle revient par la grande porte le 21. Il a obtenu des pouvoirs renforcés. Ses opposants sont KO debout. Mais le grand vainqueur de cette bataille est Microsoft.
L’éviction de Sam Altman puis son embauche par Microsoft traduisent le divorce entre deux camps qui s’affrontent sur l’avenir de l’intelligence artificielle. Les Gafam semblant refuser une « pause » souhaitée par certains.
Les « sages » ont censuré le « legal privilege », un article de loi voté à l’initiative de l’exécutif, qui entravait la capacité d’enquête des gendarmes financiers et de l’autorité de la concurrence sur les pratiques illicites des grandes entreprises.
La taxe prélevée sur les concessionnaires d’autoroutes ne devait rien coûter aux usagers, selon le ministère des finances. Mais les sociétés autoroutières sont décidées à la répercuter intégralement sur les péages. Elles ont une arme fatale : les contrats signés en 2015 par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.
La justice soupçonne Laurent Lévy d’avoir détourné plus de 60 millions d’euros par an entre 2018 et 2022 au détriment de son entreprise dans le but de s’enrichir. La fraude aurait fait perdre 85 millions d’euros au fisc français. Le parquet a ordonné des saisies préventives.
Le groupe de services numériques est devenu un emblème de la défense des intérêts stratégiques industriels. Pour le sauver du dépeçage, un amendement a été adopté à une large majorité par la commission des finances pour proposer sa nationalisation temporaire.
Officiellement, rien ne filtre du réseau des 700 agences immobilières portant les couleurs de l’animateur star de M6. Mais les inquiétudes sont nombreuses, alors que le marché immobilier est proche de la rupture en raison de la hausse des taux d’intérêt. La direction s’est lancée dans une tournée nationale pour apaiser les craintes.
Deux journalistes du « New York Times » dénoncent dans un livre traduit en français la connivence historique entre les décideurs publics et les dirigeants de McKinsey, principalement dans les pays anglo-saxons. Mais il faut rappeler qu’en France aussi, le plus grand des cabinets de conseil a eu ses relais sous la Macronie.
Le remplacement de Bertrand Meunier par l’ancien numéro deux de la Société générale ne change rien. Le projet de vente du groupe à Daniel Kretinsky est maintenu malgré la révolte des actionnaires. La cession est simplement reportée.
Un article de loi entériné jeudi 5 octobre donne la possibilité aux entreprises de rendre opposable aux autorités de contrôle la confidentialité des avis de juristes qu’elles sollicitent. Ce qui va considérablement entraver la capacité d’enquête des gendarmes financiers et de l’autorité de la concurrence.
Le fonds Alix PM a décidé d’engager une nouvelle offensive judiciaire. Reprochant l’opacité qui entoure la cession d’une partie des activités d’Atos, il a adressé une série de questions à la direction du groupe de services numériques et à son conseil afin d’obtenir une information « honnête et exhaustive ». Faute de réponse « sous huitaine », il entend engager une nouvelle procédure auprès du tribunal de commerce.
Il n’y a pas que la dissuasion nucléaire qui soit stratégique chez Atos. Nombre de services à la nation sont liés au groupe et risquent de filer dans l’opération de cession à Daniel Kretinsky, sans que l’État demande la moindre garantie sur leur avenir.