En quelques années, le troisième armateur mondial, dont le siège est installé dans la ville, a mis sa patte sur de nombreux projets marseillais emblématiques. Dirigé par le milliardaire Rodolphe Saadé, un proche d’Emmanuel Macron, il s’impose comme un acteur économique, mais aussi politique, de premier plan. Tout en conservant sa très avantageuse niche fiscale.
Depuis 20 ans, la fondation d’entreprise du troisième armateur mondial soutient des projets et associations à Marseille. Portée par Tanya Saadé, sœur du PDG, et dopée par les superprofits de la compagnie maritime, elle s’est transformée en instrument d’influence pour la famille.
Après le placement en redressement de l’usine Vencorex, sur l’autre plateforme chimique du Sud grenoblois, Arkema se dirige vers une fermeture partielle. Plus de cent emplois sont sur la sellette. Le 12 décembre, des salariés des deux entreprises étaient réunis devant la préfecture de l’Isère.
Après de longues hésitations, le conseil d’administration du géant de l’automobile a décidé de pousser son directeur général vers la sortie. Il paie une stratégie court-termiste erronée, ses mauvais résultats et ses méthodes managériales brutales.
Le conseil d’administration avait déjà mis en sursis Carlos Tavares, 66 ans, en annonçant début octobre son départ à la retraite, et lancé un processus de succession, mais des désaccords ont accéléré sa démission. Il est remplacé par John Elkann, héritier du principal actionnaire du groupe Fiat.
Decathlon va verser à son actionnaire, l’Association familiale Mulliez, un milliard d’euros de dividendes. Ce groupe détient aussi le distributeur Auchan, où près de 2 400 emplois sont menacés. La CFDT Decathlon appelle à une grève le 7 décembre.
Le leader mondial des pneumatiques et le groupe de grande distribution ont annoncé mardi 5 novembre des plans sociaux massifs, accompagnés de fermetures d’usines pour l’un, d’hypermarchés pour l’autre. Deux emblèmes du capitalisme familial français aujourd’hui en difficulté.
La catastrophe que vivent actuellement Volkswagen et ses salariés est aussi l’échec de la « codétermination » qui constitue le cœur du compromis entre capital et travail en Allemagne. Les contre-pouvoirs n’ont pas joué et c’est une leçon pour la gauche occidentale.
Six ans après les révélations de Mediapart sur l’existence d’un cartel français du matériel électrique, l’Autorité de la concurrence a infligé des amendes d’un niveau rare aux fabricants Schneider et Legrand, ainsi qu’aux distributeurs Sonepar et Rexel, pour entente sur les prix.
Menacé par une fronde politique, l’exécutif s’emploie à déminer le dossier Sanofi. Sa branche Opella va bien être vendue au groupe américain CD&R, mais la Banque publique d’investissement entrera au capital pour représenter l’intérêt général. Un simple affichage politique.
Au mépris de la sécurité sanitaire, en dépit de ses promesses de réindustrialisation, l’Élysée soutient sans hésitation le rachat du fabricant de Doliprane par un fonds américain. Au nom de l’attractivité de la France.
Vivement contesté, le président de Stellantis est parvenu à se maintenir, en sacrifiant toute son équipe de direction et en promettant aux actionnaires de défendre plus que jamais leurs profits. Au risque de couler le groupe automobile.
GE Vernova a annoncé en septembre un nouveau plan social dans les deux usines de Saint-Nazaire et de Montoir-sur-Bretagne, rachetées à Alstom en 2015. Elles semblent n’avoir aucun avenir au-delà de 2027.
L’usine de Cléon, en Seine-Maritime, est spécialisée dans les composants de moteurs. Mais c’est en Chine que sera fabriqué celui de la future Twingo électrique, sur laquelle le constructeur mise beaucoup. Les syndicats s’inquiètent que la chute des effectifs se poursuive, de plus en plus brutalement.
Dix-huit mois de prison et 300 000 euros d’amende ont été requis contre l’ex-milliardaire Sadri Fegaier, jugé pour une vaste arnaque à la consommation. Mais le cadre du procès, fixé par le parquet, était trop étroit. Des avocats de victimes appellent à une nouvelle procédure.
Commissions juteuses, intérêts faramineux versés aux associés, et dettes toujours remises à plus tard : Mediapart s’est procuré des documents accablants sur la gestion financière du Football club des Girondins de Bordeaux par son propriétaire, Gérard Lopez.