Entreprises Analyse

SNCM: grève en forme de suicide estival au port de Marseille

ll aura fallu onze jours de grève et des troubles à l'ordre public en Corse pour que le gouvernement Hollande-Valls se rende publiquement à l'évidence: la SNCM, si elle doit survivre, doit passer par le redressement judiciaire. Nouvel épisode d'un exécrable et interminable feuilleton.

Philippe Riès

Après onze jours d’une énième grève suicidaire des personnels de la SNCM orchestrée par la CGT du port de Marseille, le gouvernement français vient enfin d’admettre publiquement ce qui crève les yeux depuis des mois (lire ici) : l’avenir de la compagnie maritime, s’il existe, passe par la case redressement judiciaire et une réduction drastique de la voilure et des effectifs. Au-delà des apparences, ce conflit, qui provoque une asphyxie progressive de la Corse au début des vacances d’été et fait le jeu du principal concurrent de la SNCM, relève probablement de la manœuvre préparatoire à cette issue inéluctable, centrée sur un plan social très généreux.

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