Le gouvernement aura-t-il le courage politique de remettre en cause la rente des sociétés d’autoroute ? Un rapport parlementaire, publié ce mercredi, l’y incite; 152 députés socialistes l’y poussent. Malgré cela, le gouvernement hésite et semble tenté par un simple gel des tarifs en 2015. Les raisons ne manquent pourtant pas pour que l’État reprenne en main le dossier autoroutier.
Au moment même où Areva négocie le rachat d’Uramin, le groupe monte un grand projet du nom de Songaï. Son objectif : bâtir une grande holding minière, basée en Afrique du Sud, qui travaillerait dans toute l’Afrique avec des filiales nationales, associant des intérêts privés africains. Les gisements d’Uramin serviront de point d’appui à la création de ces premières joint-ventures. Mais là où Areva affichait l’ambition d’exercer son métier minier autrement, ces créations vont faire resurgir les pires pratiques de la Françafrique.
Un documentaire, diffusé ce vendredi soir sur France 3 et dimanche sur LCP, donne la parole à une douzaine de dirigeants de grandes entreprises françaises. Dans leurs longues prises de parole, on en apprend un peu sur les évolutions de leur métier. Et beaucoup sur leur vision du monde qui les entoure.
Quatre jours avant le second tour de l’élection présidentielle de 2007, les responsables d’Areva ont passé un accord à Londres avec les vendeurs de la société canadienne pour fixer le calendrier de l’OPA, comme le révèle un mail interne publié par Mediapart. Les autorités de tutelle ont alors été totalement maintenues dans l’ignorance. Cet accord fixe tout sauf le prix. La spéculation sur le titre, alimentée par les vendeurs eux-mêmes, redoublera après cet engagement.
Alors que les enquêtes judiciaires avancent sur le scandale Uramin, les témoignages de salariés sont accablants. Ministère des finances, CEA, DCRI, Quai d’Orsay... ont été avertis par des cadres désespérés de ne pouvoir faire passer leur message dans le groupe : les mines rachetées étaient inexploitables. Les responsables de l’acquisition ont préféré ignorer les études.
Le tribunal de commerce de Marseille a placé la SNCM en redressement judiciaire, fixant un délai de six mois pour éviter la liquidation d'une entreprise chroniquement déficitaire et massivement subventionnée.
Derrière la chronique de cour sur le changement de président à la tête du groupe nucléaire, se joue un drame : Areva prend l’eau de toutes parts. Une recapitalisation de l’ordre de 1,5 à 2 milliards d’euros s’impose. Des coupes sombres s’annoncent. Même le sort du réacteur EPR paraît menacé.
Dégât collatéral de l'effondrement de l'empire Espirito Santo, la bataille financière qui s'engage autour de Portugal Telecom marque la fin du rêve de construction d'un acteur international significatif à partir d'un "petit" pays européen.
En exigeant le remboursement immédiat de 103 millions de créances, Transdev, actionnaire majoritaire de la SNCM, a conduit sa filiale vers le redressement judiciaire. La seule chance, mais pas une garantie, d'éviter la liquidation pure et simple. Analyse.
Henri Proglio n'est pas reconduit à la présidence d’EDF. Dans cette affaire, l’Élysée a avancé masqué pour contrer Matignon et pour circonscrire les réseaux qui se sont installés au cœur de l’État. Le résultat ne change pas grand-chose : la même noblesse d’État est reconduite avec Jean-Bernard Lévy.
En février 2012, Manuel Valls jurait d’écarter Henri Proglio de la présidence d’EDF, si la gauche accédait au pouvoir. Après l’élection présidentielle, le président d’EDF a été non seulement maintenu, mais il devrait être renouvelé. Seule concession : il pourrait avoir un numéro deux, afin de préparer sa succession.
Les 14 jours de conflit laisseront des cicatrices profondes entre la direction et les pilotes, eux-mêmes divisés et qui n’ont pas obtenu gain de cause sur leur revendication principale. Quant à l’avenir, il reste bien flou.
Qu'ils obtiennent satisfaction ou non, les grévistes d'Air France auront du mal à s'opposer à la montée en puissance de la filiale Transavia, programmée par la direction d'Air France. Car partout en Europe, le modèle à bas coût s'impose.
Assignés au tribunal par leur créancier, deux entrepreneurs lillois réclament aujourd’hui 370 000 euros au ministère de la défense. Leur motif ? La plupart des clarinettes, trompettes ou violons qu’ils livrent depuis quatre ans aux orchestres de l’armée n’ont toujours pas été payés.
Le groupe socialiste a déposé le 16 juillet sur le bureau de l'Assemblée une proposition de loi instaurant un délit de violation du secret des affaires. Même si ses concepteurs le démentent, cette réforme constituerait une menace sur le droit à l'information et les lanceurs d'alerte.
Accusés par les agriculteurs et les industriels de rançonner l’ensemble de la filière agro-alimentaire en pratiquant des prix toujours plus bas, les représentants des enseignes de grandes surfaces ont été rappelés à l’ordre, jeudi soir à Bercy, par Arnaud Montebourg et Stéphane Le Foll.