C’est le plan B sur lequel ne comptait plus le gouvernement. À quelques heures d’un conseil d’administration qui devait entériner la cession de la branche énergie d’Alstom à son concurrent américain, General Electric (GE), pour quelque 12,7 milliards de dollars (autour de 10 milliards d’euros), le concurrent allemand Siemens a fait une contre-proposition. Selon Le Figaro – informations qui nous ont été confirmées –, le groupe allemand a proposé d'ouvrir des négociations en vue de procéder à des échanges d'actifs entre les deux groupes. Il reprendrait les activités d’énergie d’Alstom : turbines, centrales à charbon et au gaz, hydro-électricité, énergies renouvelables, réseaux. La branche représente environ 70 % du groupe et est convoitée aussi par GE. En contrepartie, Siemens apporterait à Alstom une partie de son activité ferroviaire, afin de conforter le dernier métier du groupe (TGV, trains, tramways, métro). Une soulte devrait être aussi versée à Alstom afin de compenser le déséquilibre dans les échanges d’actifs.
Alstom: et soudain Siemens vint
À la dernière minute, l’allemand Siemens a fait une proposition pour contrer l’offre de l'américain General Electric sur Alstom. C'est un vrai soulagement pour le gouvernement français, tétanisé par la succession de faillites industrielles. Déjà, on parle d’un Airbus de l’énergie et d’un Airbus des transports. Cette perspective de sortie honorable ne peut masquer des faiblesses réelles. Retour sur vingt ans de liquidation industrielle.
27 avril 2014 à 15h16