On croyait que la crise avait tordu le cou aux fonds de pension. Mais l'UMP pourrait proposer, le 25 mai, d'étendre l'accès à l'épargne privée pour tous les salariés.
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DanièleDanièle Karniewicz prend le micro, l'air agacé. Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, vient de faire un éloge de la retraite par capitalisation, vantant un système «qui a l'immense avantage d'être mondialisé, de pouvoir associer les vieux Français aux jeunes des pays émergents. Nous aurions tort de nous priver de cette faculté». Ce genre de plaidoyer a le don d'irriter la présidente de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), pilier du régime par répartition qui gère la pension de base de 12 millions de retraités du privé. «On croyait que la crise avait mis un terme à ce débat, eh bien non, il revient toujours», déplore-t-elle. Sur l'estrade, le ministre du travail Eric Woerth conclut par une pirouette. Ce bref échange du mercredi 28 avril, lors d'un colloque organisé par le gouvernement, est l'un des rares moments où l'on a reparlé de la retraite par capitalisation dans le débat actuel sur la réforme des retraites.