«L'Assemblée a adopté.» Après plus d'une semaine de débats, les députés ont approuvé la réforme des retraites mercredi, peu avant 16 heures. Au printemps, Nicolas Sarkozy, qui a fait de ce texte crucial un marqueur politique fort, une sorte de sésame politique pour 2012, avait parlé d'une réforme votée mi-septembre. Pari tenu. Au jour près. Syndicalistes en tête, les opposants à la réforme, qui la considèrent injuste (à maints égards, ils ont raison), espèrent désormais beaucoup du débat au Sénat, à partir du 5 octobre.
La semaine dernière, le très controversé recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans avait été approuvé. De même que le recul de l'âge de départ sans décote, passé de 65 à 67 ans. Deux réformes très contestées par la gauche. Entre mardi 16 heures et mercredi à 7h45, au cours d'un véritable marathon parlementaire inédit depuis 2007, les députés ont fini d'examiner la réforme des retraites au pas de charge, quasiment sans pause. Une hâte visiblement dictée par la nécessité d'aboutir à l'heure prévue. Il fut question de dossiers complexes: pénibilité, emploi des seniors, médecine du travail... Des sujets lourds qui auraient sans doute mérité une loi à eux seuls.
Économie et social Analyse
Le contenu de la réforme n'a pas bougé d'un iota
Nicolas Sarkozy voulait un sésame pour 2012. Il l'a et le projet sur les retraites n'a été amendé qu'à la marge. Pire, une réforme de la médecine du travail dans un sens très favorable aux entreprises a été adoptée par amendements.
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