Économie et social Analyse

30.000, 50.000 euros : le juste prix du licenciement?

30.000 euros pour JLG (Lot-et-Garonne) et New Fabris (Indre). 50.000 euros chez Molex et chez Continental. Dans plusieurs usines – quasiment une par jour, à la vitesse de la crise –, des salariés réclament des chèques-valises. Des soldes de tout compte à la hauteur du choc subi. Mais aussi la contrepartie ouvrière de l'«économie-casino»: comme leurs patrons, les salariés eux aussi réclament leurs bonus. Analyse.

Mathieu Magnaudeix

Rachel Beaujolin-Bellet n'avait jamais reçu ce genre de coup de fil. Cette chercheuse à l'école de management de Reims spécialisée dans l'étude des restructurations vient d'être sollicitée par un syndicaliste CGT d'une usine de l'ouest de la France. Un plan social est en cours, la base commence à se radicaliser, exige une prime de départ substantielle. Lui refuse de se résigner, continue à démarcher d'éventuels repreneurs, aidé par les collectivités locales. «Il cherchait des arguments pour les convaincre de patienter, de ne pas juste se focaliser sur le chèque», raconte la chercheuse, contactée par son interlocuteur à la suite d'une tribune dans L'Humanité.

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