Pour justifier la hausse modeste de 2 % du Smic au 1er juillet, François Hollande a dit ne pas vouloir déstabiliser les entreprises. Or, une étude de l'OFCE établit que la mesure stimule le pouvoir d'achat et n'a que des effets pervers limités. Elle ne détruirait que 1 400 emplois et ne dégraderait les finances que de 0,01 point. Autant dire, rien du tout.
LorsquLorsqu’il a décidé, dans le courant du mois de juin, de ne revaloriser le Smic que de 2 % au 1er juillet, dont 1,4 % au titre de la hausse des prix et seulement 0,6 % au titre d’un « coup de pouce », le gouvernement a justifié son extrême prudence en faisant valoir qu’en étant plus généreux, il aurait pris le risque de déstabiliser gravement les entreprises, notamment les plus petites. S’il faut en croire l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), l’argument n’a, toutefois, strictement aucune pertinence. C’est ce que révèle une « note » qu’il vient de publier et qui, allant à l’encontre de nombreuses idées reçues, dément qu’une hausse du salaire minimum ait de nombreux effets pervers, notamment en alourdissant le coût du travail.