C’est une audience qui fera date. Vendredi 23 juin, la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) s’est réunie en séance plénière pour examiner les accusations concernant les « fonds à formule » de la société de gestion Natixis Asset Management (NAM). Et il était aisé de mesurer que l’enjeu de cette séance était considérable. D’abord parce qu’une réunion en séance plénière est un événement rare, la commission des sanction ayant en effet plutôt coutume de siéger en demi-collège. Elle a voulu ainsi souligné l’importance de cette affaire. Importance également marquée par la décision du collège de l’AMF de faire venir, pour défendre sa position, un de ses membres. Cet événement est rare, puisque ce n’est que la seconde fois en 14 années d’existence de l’AMF. Et, pour enfoncer le clou, l’AMF a choisi de faire présenter sa position par Thierry Philipponnat, un spécialiste reconnu des produits structurés, qui a été secrétaire général de l’ONG FinanceWatch, un pourfendeur des excès de la finance et des comportements excessifs du secteur, qu’il a encore dénoncés dans son dernier ouvrage, Le capital, de l’abondance à l’utilité, publié aux éditions Rue de l’Échiquier. En face, Natixis Asset Management avait fait venir son directeur général, Matthieu Duncan, arrivé en avril 2016, après les faits qui étaient examinés, mais qui a défendu la bonne foi de sa société.
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