Ces deux notes de la NSA ont été publiées ce mercredi par Mediapart, Libération et la Süddeutsche Zeitung, en collaboration avec Mediapart :
Crise de l’eurozone : Merkel hésitante sur la solution aux problèmes grecs, Entend exercer pression sur les Etats-Unis et le Royaume-Uni (TS//SI-G//OC//REL TO USA, FVEY)
(TS//SI-G//OC//REL TO USA, FVEY) Lors d’une conversation sur la crise financière grecque avec son assistant personnel le 11 octobre, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré être perplexe sur la meilleure option — « haircut » ou union de transfert – pour résoudre la situation. (Le terme « haircut » se reporte aux pertes que les investisseurs privés risqueraient sur la valeur net courante de leur obligations grecques). La crainte de Merkel est qu’Athènes serait incapable de surmonter ses problèmes même avec un nouvel « haircut », étant donné que le pays ne serait pas capable de rembourser la dette restante. De plus, elle doute qu’envoyer des experts financiers en Grèce permettrait de ramener le système financier grec sous contrôle. Au sein du cabinet allemand, seul le ministre des finances Wolfgang Schäuble continue à soutenir un nouvel « haircut », malgré les efforts de Merkel de le freiner, tandis que la France et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso sont considérés comme favorables à une approche plus douce. Le président de la Banque centrale Jean-Claude Trichet y est solidement opposé, et la directrice générale du FMI Christine Lagarde est décrite comme indécise sur ce sujet. Finalement, Merkel croit qu’une initiative doit être prise pour permettre la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions financières (TTF) ; faire cela l’an prochain, a-t-elle dit, serait un pas décisif pour rétablir une forme d’équilibre avec le sauvetage des banques. A cet égard, les Allemands pensent qu’il serait possible d’exercer une pression sur les gouvernements américains et britanniques pour réaliser la TTF.
Non-conventionnel
Dirigeants allemands
2011
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Sommet européen : les Allemands disposés à s’opposer à des solutions exceptionnelles pour la crise financière grecque (TS//SI//OC//NF)
(TS//SI//OC//NF) En prévision du sommet européen organisé hier pour discuter d’un plan d’aide à la Grèce (un déblocage n’est pas attendu avant un autre sommet mercredi), le directeur général de la Chancellerie allemande pour les affaires européennes Nikolaus Meyer-Landrut a dressé le 14 octobre un panorama général de ce que Berlin projetait de demander et serait disposé à soutenir. En premier lieu, le gouvernement allemand souhaite des solutions en accord avec le contexte de la législation européenne actuelle ; par conséquent, il ne serait pas d’accord pour donner une licence bancaire au Fonds européen de stabilité financière (FESF), ni pour créer un véhicule spécial commun FESF-Banque centrale européenne, ou tout autre mesure qui nécessiterait des modifications législatives parmi les Etats membres. D’autre part, les Allemands sont disposés à soutenir un fonds exceptionnel du FMI dans lequel les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud) regrouperaient des fonds dans le but de soutenir le plan d’aide au sein de l’eurozone. Meyer-Landrut croit aussi qu’une résolution de la crise grecque nécessitera une implication plus grande du secteur privé par rapport à ce qui était envisagé au départ, et que l’eurozone doit regarder au-delà des aspects techniques d’un accord pour se concentrer plutôt sur les progrès réels que la Grèce devra faire, en ce qui concerne à la fois sa législation et la mise en œuvre. De plus, il pense qu’une équipe à long-terme devra être installée à Athènes dans le but de surveiller la situation.
2nd Party British
Dirigeants allemands
2011