Résumons. 63 députés de la majorité, nous y reviendrons, publient dans Le Monde, daté lundi 2 novembre, jour des trépassés, une tribune dans laquelle ils affirment que «le grand emprunt doit mobiliser entre 50 et 100 milliards». On se souvient que cette proposition du président de la République, faite le 22 juin devant le Parlement réuni en congrès, divise depuis les tenants de la rigueur budgétaire, qui n'en peuvent plus des déficits à répétition, d'avec les partisans d'une action publique d'envergure. Eux n'en veulent plus de cette pénurie. Et ils rêvent: avec l'argent «nous pourrons inventer l'avenir et le grand emprunt représentera une rupture majeure dans la politique économique française». Du Henri Guaino dans le texte. Très exactement la thèse du conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, par ailleurs instigateur auprès du chef de l'Etat de cette idée d'un large emprunt, de préférence auprès des Français, pour s'attacher une partie de l'opinion dans la perspective de la présidentielle de 2012.
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