100.000 emplois supprimés depuis trois ans: l'Etat taille comme jamaisdans les effectifs des administrations. Un fonctionnaire partant à laretraite sur deux n'est pas remplacé. Dans l'éducation nationale,l'armée, la police, ça coince. Idem à l'hôpital, où le nombred'employés commence à décroître. Pourtant, en temps de crise, leservice public est plus que jamais sollicité. Enquête de Mediapart, en trois volets.
Après Didier Migaud à la Cour des comptes, Michel Charasse au Conseil constitutionnel. Dans la même journée, Nicolas Sarkozy met, à des postes clés, un socialiste et un “ex”. Mais s'agissant du sénateur auvergnat, c'est moins l'ouverture qui a fait la différence que l'entrée de l'homme politique français le moins légitime, parmi ceux de la Haute Assemblée, pour figurer dans la haute juridiction.
Que devient le sarkozysme? En décembre 2009, Emmanuel Todd, 58 ans, suggérait dans une interview au Monde, «ce que Sarkozy propose, c'est la haine de l'autre». En plein débat sur l'identité nationale, le propos avait frappé de la part de cet historien et démographe qui réfléchit depuis longtemps à la nation et à l'immigration. L'occasion ici d'y revenir en approfondissant quelques traits du régime et de la période. Ses idées, son personnel politique.
En recevant à l'Elysée, ce lundi, les partenaires sociaux, Nicolas Sarkozy veut lancer la réforme des retraites en imposant son calendrier. Les syndicats sont presque unis et décidés à en découdre. Le Medef ne veut rien lâcher. Pour le chef de l'Etat, la fin du quinquennat est en jeu.
Ils sont ivres de rage. Dans la foulée de l'annonce du report du débat sur l'identité nationale, les tenants de la laïcité pure et dure et les islamophobes de toute obédience se déchaînent. Au-delà de ces quelques figures, la question se pose de savoir si ce n'est pas une certaine France qui bascule et menace d'entraîner tout le corps social dans un étripage général. Parti pris.
Ce fut en apparence une semaine vide, marquée par un déplacement du président de la République en Corse. Ce fut, en fait, une semaine de disputes au sein du gouvernement, une semaine où de nouveaux indicateurs ont viré au rouge pour l'Elysée. Chacun dorénavant joue sa partie et laisse planer ses menaces et ses plans. Après les élections régionales, ces quelques jours resteront peut-être comme la butte-témoin d'un exécutif à bout de souffle.
Le temps de la campagne en vue des élections régionales, le débat sur l'identité nationale est mis au congélateur. Le premier ministre François Fillon a annoncé, mercredi 3 février, qu'un séminaire gouvernemental se tiendra lundi 8 février. Une façon de mettre entre parenthèses un débat qui aura envenimé le climat politique comme rarement.
William Bourdon fait le tour des grands massacres et des petits arrangements avec la morale que le marché, rêvé en projet universel, organise pour le plus grand profit du profit. Entretien vidéo en quatre parties. Critique.
Mardi 26 janvier, la mission parlementaire sur le voile intégral rendait public sonrapport aux 18 propositions, divisant droite etgauche et, dans chaque camp, les partisans d'une interdictiongénérale par la loi et ceux qui s'y opposent. Faisant aussi exploser le tissu associatif en charge des droits de l'Hommeet de la laïcité. Etat des lieux en forme de diagnostic sur l'état de nerf d'un pays.
Aucune annonce, pas de projet d'avenir d'ici à 2012, une réunion à la mi-février avec les syndicats sur les dossiers des retraites et de la dépendance, et puis c'est tout. Nicolas Sarkozy s'est défendu lundi 25 janvier pendant près de deux heures et quart lors d'une émission de TF1 préparée au millimètre.
Vendredi 22 janvier, la Gauche moderne du sous-ministre d'ouverture Jean-Marie Bockel a réuni les nationaux-républicains de feu la fondation Marc-Bloch autour d'Henri Guaino pour discuter de «la morale en politique». Séquence nostalgie.
Un discours par jour en plus du tout-venant, c'est-à-dire, deux, trois prises de parole publiques quotidiennes, des pages et des pages de phrases pour dire un projet politique, de formules plus ou moins obligées pour galvaniser les «forces vives de la Nation». La période des vœux n'est pas une sinécure pour un président de la République, même pour Nicolas Sarkozy qui a rarement décollé le nez de ses feuilles dans ces exercices imposés. Raison de plus pour s'intéresser à ce qui se dit au moment où le récitant se met à improviser.