Parmi les points abordés ce mercredi en conseil des ministres, la liste des célébrations nationales de 2010. Où l'on apprend que l'Etat honorera le cinquantième anniversaire... du PSU, principal sas du gauchisme post-68 vers la gauche sociale-démocrate!
Philippe Séguin est mort dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 janvier d'une crise cardiaque. Il avait 66 ans. Les hommages affluent pour saluer une carrière politique riche en rebondissements. L'homme cependant savait montrer de lui-même une autre facette que celle qu'il affichait dans les médias et sur les estrades des meetings. Article et dossier.
Premier conseil des ministres en 2010, mardi 5 janvier, et traditionnels vœux du président de la République aux membres du gouvernement. L'année 2009 a été «difficile» a dit Nicolas Sarkozy, cependant déterminé à poursuivre les réformes. Une résolution qui tient autant de l'entêtement que l'autopersuasion: la taxe carbone est enlisée, repoussée au mieux au 1er juillet, la grippe H1N1 crée la polémique, le poison du débat sur l'identité nationale poursuit ses ravages...
Sale année pour Nicolas Sarkozy et vœux en conséquence. Fédérateur, sur la défensive, presque modeste, jeudi 31 décembre, le Président a essayé de tourner la page de 2009 en appelant à «l'unité» et à «la fraternité». Sans nier les difficultés, les «peines» et les «nouvelles souffrances», en annonçant que «les épreuves ne sont pas terminées», tout le propos a tourné autour de continuité. En 2010, l'action du gouvernement s'inscrira dans la lancée de ce qui a été préparé en 2009. Des vœux en forme de transition mais, au final, du sang et des larmes: réduction des dépenses courantes, réforme des retraites et des collectivités locales, nouvelle mouture de la taxe carbone... Nicolas Sarkozy persiste et signe.
Le quotidien La Croix a publié, mardi 29 décembre, une enquête sur la place de la religion et du catholicisme dans notre pays. Alors que les promoteurs du débat sur «l'identité nationale» connaissent les pires difficultés à empêcher qu'il se fixe sur la seule question de l'islam, l'enquête arrive à point nommé. Un: toutes religions confondues, c'est une France sans Dieu qui s'installe. Deux: un large consensus existe pour dire que «toutes les religions se valent». Du coup, l'arroseur Sarkozy est arrosé. Une sorte de cadeau de Noël.
Le débat officiel sur l'identité nationale s'est d'abord centré sur l'immigration pour se fixer désormais sur l'islam. Les propos de Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, après ceux de Nicolas Sarkozy, ont mis le feu à la plaine.
Nicolas Sarkozy a révélé lundi 14 décembre les choix concernant le grand emprunt qui viendra financer «les dépenses d'avenir» et «les priorités stratégiques»: 35 milliards d'euros pour cinq grands chantiers. Mais au-delà des chiffres et des projets, la confusion s'accroît quant à la politique économique conduite. Où va le budget de la France ?
Ce matin en conseil des ministres, Eric Woerth, le ministre du budgetet grand ordonnateur de la réforme de l'Etat, a annoncé la seconde phasede la RGPP, cette dorénavant célèbre Révision générale des politiques publiques. S'il s'agit toujours de ne pas remplacer un départ à laretraite sur deux et de faire des économies, il s'agira surtoutd'étendre les mesures de rigueur à tout le secteur public oupara-public. Le centre Pompidou est fermé, plusieurs autres musées parisiens sont en grève. Ils sont les premiers. A qui le tour?
Un fondateur de l'UMP, Hervé de Charette, annonce qu'il quitte le parti, le trouvant «trop à droite»; un ancien cadre gaulliste, Jean-Luc Roméro, veut être sur la liste PS aux régionales; une conseillère historique du chef de l'Etat, Emmanuelle Mignon, officialise son départ de l'Elysée, après d'autres collaborateurs avant elle.
François Fillon est venu clore, vendredi 4 décembre, à Paris, le colloque organisé par l'Institut Montaigne sur l'identité nationale. Remplaçant au pied levé Nicolas Sarkozy – qui a préféré ne plus intervenir sur ce sujet chaud –, le premier ministre a livré un discours très loin des réalités de la société française, suspendu à une mythologie qu'on croyait à jamais révolue.
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