Sabotages de la SNCF: la police et la justice font marche arrière
Loin de la dramatisation orchestrée par la ministre de l'intérieur lors de l'interpellation des «anarcho-autonomes», la dangerosité de la «cellule invisible» arrêtée à la mi-novembre est remise en question. Dans la journée écoulée, la justice et la police ont relativisé la portée de cette menace incarnée par des «sabotages» de lignes SNCF. Non seulement la plupart des suspects sont désormais en liberté, mais le patron de l'antiterrorisme minimise les risques liés au groupe demantelé tandis qu'un rapport récent des RG n'évoque plus qu'un «préterrorisme». Mediapart avait publié l'intégralité du rapport d'enquête (à lire ici).
TroisTrois semaines après la dramatisation orchestrée par la ministre de l'intérieur, l'affaire des «anarcho-autonomes» soupçonnés de «sabotages» de lignes SNCF continue de faire débat. Cette fois, la dédramatisation provient des institutions policières et judiciaires elles-mêmes. Avec trois phénomènes marquants : une remise en liberté de la majorité des membres du «noyau dur» des suspects; une analyse du «patron» de la lutte antiterroriste qui minimise la dangerosité terroriste de ces jeunes gens ; des extraits d'un rapport de la police de renseignement sur cette «mouvance». Autant de données qui vont dans le même sens, celui de la relativité.