Journaliste depuis 1986, j'ai travaillé dix-neuf ans au Monde (Société et International). J'ai rejoint Mediapart dès le début, pour m'intéresser à la «chaîne pénale» (police, justice, prison).
Des discussions ouvertes entre le Parlement, la justice française et la justice européenne dépend le déroulement des quelque 800.000 gardes à vue décidées chaque année. Mais plus personne ne sait vraiment où l'on en est, sur ce point, comme pour l'indépendance du parquet.
Au mépris de la loi pénale et de la séparation des pouvoirs, Brice Hortefeux jette le discrédit sur la décision de justice qui vient de condamner les sept policiers ayant failli à leurs devoirs en Seine-Saint-Denis. Mais que fait le président de la République, garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire?
Plusieurs policiers de Seine-Saint-Denis ont été condamnés le 10 décembre à des peines de prison ferme. Les livres récents d'un ancien flic et d'un sociologue analysent les petits «arrangements» entre policiers.
Un Malien de 38 ans est mort, dans la nuit du 29 au 30 novembre, à Colombes (Hauts-de-Seine), lors de son interpellation par des policiers, après avoir reçu des décharges de pistolet à impulsions électriques. C'est la première mort liée, en France, à l'usage du Taser. Elle relance les débats sur la dangerosité de cette arme.
La Cour européenne des droits de l'Homme vient de condamner la France parce que son parquet n'est pas indépendant du pouvoir exécutif. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement et son projet de réforme de la justice.
C'est une leçon de choses sur le sort réservé aux dossiers judiciaires les plus sensibles. Le Syndicat de la magistrature rend public un long témoignage d'un magistrat de la direction des affaires criminelles, à la Chancellerie: c'est le récit de «petits arrangements du ministre avec ses gentils procureurs généraux, pour influencer le cours de la vilaine justice».
Le PS a présenté, mercredi 17 novembre, son «pacte national de protection et de sécurité publique» dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012: une politique de sécurité pour une gauche décomplexée.
Quand sera venu le temps de réformer la justice, aura-t-on en tête les affaires Woerth-Bettencourt? Nécessairement et dans un souci d'égalité, a répondu le club «Droits, Justice et Sécurités», mardi 9 novembre à Paris, dans la foulée de son Appel du 14 juillet pour une justice indépendante et impartiale.
Un juge d'instruction pourra enquêter sur l'affaire des «biens mal acquis», qui porte sur les patrimoines de trois chefs d'Etat africains dans l'Hexagone. Un dossier diplomatiquement très sensible pour la France.
Les policiers impliqués dans la mort des deux adolescents qui avait provoqué les émeutes urbaines de 2005 sont renvoyés devant le tribunal correctionnel à la demande des juges d'instruction. Le parquet de Bobigny concluait à l'absence «de charges suffisantes» contre les policiers. Décryptage de l'ordonnance de renvoi.
Le policier conduisant la voiture impliquée dans la mort de deux adolescents à Villiers-le-Bel, en novembre 2007, vient d'être mis en examen pour homicide involontaire. Mediapart détaille les nouveaux éléments à l'origine de cette décision judiciaire sur un drame qui avait provoqué deux journées d'émeutes.