Journaliste depuis 1986, j'ai travaillé dix-neuf ans au Monde (Société et International). J'ai rejoint Mediapart dès le début, pour m'intéresser à la «chaîne pénale» (police, justice, prison).
La Cour européenne des droits de l'Homme vient de condamner la France parce que son parquet n'est pas indépendant du pouvoir exécutif. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement et son projet de réforme de la justice.
C'est une leçon de choses sur le sort réservé aux dossiers judiciaires les plus sensibles. Le Syndicat de la magistrature rend public un long témoignage d'un magistrat de la direction des affaires criminelles, à la Chancellerie: c'est le récit de «petits arrangements du ministre avec ses gentils procureurs généraux, pour influencer le cours de la vilaine justice».
Le PS a présenté, mercredi 17 novembre, son «pacte national de protection et de sécurité publique» dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012: une politique de sécurité pour une gauche décomplexée.
Quand sera venu le temps de réformer la justice, aura-t-on en tête les affaires Woerth-Bettencourt? Nécessairement et dans un souci d'égalité, a répondu le club «Droits, Justice et Sécurités», mardi 9 novembre à Paris, dans la foulée de son Appel du 14 juillet pour une justice indépendante et impartiale.
Un juge d'instruction pourra enquêter sur l'affaire des «biens mal acquis», qui porte sur les patrimoines de trois chefs d'Etat africains dans l'Hexagone. Un dossier diplomatiquement très sensible pour la France.
Les policiers impliqués dans la mort des deux adolescents qui avait provoqué les émeutes urbaines de 2005 sont renvoyés devant le tribunal correctionnel à la demande des juges d'instruction. Le parquet de Bobigny concluait à l'absence «de charges suffisantes» contre les policiers. Décryptage de l'ordonnance de renvoi.