Journaliste depuis 1986, j'ai travaillé dix-neuf ans au Monde (Société et International). J'ai rejoint Mediapart dès le début, pour m'intéresser à la «chaîne pénale» (police, justice, prison).
A peine franchie le conseil des ministres, la réforme de la garde à vue est déjà remise en cause par la Cour de cassation. Pour la haute juridiction, cette mesure – quelque 800.000 «GAV» en 2009, effet direct du sarkozysme policier – n'est pas conforme au droit européen.
Après une enquête fouillée, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) dément les révélations faisant état d'un «fichier de Roms» dans la gendarmerie. Mais la CNIL a révélé d'autres illégalités...
Sihem Souid, ex-agent à la police aux frontières (PAF), auteur d'Omerta dans la police, a été exclue mardi pour 18 mois, dont 12 avec sursis, à la suite d'un conseil de discipline lui reprochant son «manquement au devoir de réserve». Dans son livre paru en octobre 2010, Sihem Souid décrit les «abus de pouvoir» visant certains étrangers et les discriminations – racisme, homophobie – frappant certains policiers. Retrouvez nos entretiens vidéo avec cette fonctionnaire.
Pour identifier la source des fuites dans l'affaire Woerth-Bettencourt, les pouvoirs publics se sont visiblement affranchis de la loi. Matignon, le ministère de l'intérieur, la police et la commission de contrôle des «écoutes» se renvoient la balle. Qui a fauté?
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Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
L'ancien ministre de l'intérieur Daniel Vaillant suit de près la question des «écoutes», au sein de la commission indépendante chargée de les contrôler. Au travers de l'affaire Woerth-Bettencourt, il dénonce la présidentialisation du système de renseignement mise en œuvre par Nicolas Sarkozy.
Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, serait intervenu pour étouffer une plainte contre son fils qui avait insulté les policiers. L'affaire tombe mal alors que le gouvernement tente de pénaliser toute atteinte aux dépositaires de l'autorité. Entretien avec l'un des fondateurs du Collectif pour une dépénalisation du délit d'outrage, Jean-Jacques Reboux.
Les «vérifications» téléphoniques ayant permis à la police d'identifier la «source» d'un journaliste du Monde sont-elles légales? Effectuées par un service dont les activités sont couvertes par le «secret défense», ces opérations n'ont rien à voir avec la lutte antiterroriste ou la protection de la sécurité nationale.
Cinq ans après la mort de deux enfants à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et la vague d'émeutes qui avaient suivi partout en France, le parquet de Bobigny a requis un «non-lieu» pour les policiers mis en examen. Commentaires et vidéo des avocats de la famille des deux adolescents, Zyed et Bouna.
Malgré les protestations de trois ex-premiers ministres de l'UMP, Nicolas Sarkozy fait passer son «discours de Grenoble» dans la loi. Des sénateurs de sa majorité viennent de céder aux oukases présidentiels, deux jours après avoir refusé le nouvel arsenal sécuritaire voulu par l'Elysée.
Le bras de fer s'annonce tendu entre les policiers et les avocats, alors que la ministre de la justice vient de présenter son projet de réformer la garde à vue. Michèle Alliot-Marie prévoit la présence d'un avocat tout au long de la «GAV». Le gouvernement n'avait pas le choix, depuis que cette mesure privative de liberté a été déclarée inconstitutionnelle.
Alors que le Sénat examine le projet de loi sur la sécurité, mardi 7 septembre, le président de la République veut resserrer les rangs de sa majorité. Car les critiques fusent, au sein de l'UMP et chez les centristes, face à l'offensive sécuritaire du gouvernement.