Journaliste depuis 1986, j'ai travaillé dix-neuf ans au Monde (Société et International). J'ai rejoint Mediapart dès le début, pour m'intéresser à la «chaîne pénale» (police, justice, prison).
Un homme de 22 ans est mort des suites d'une interpellation policière mouvementée, le 9 mai, à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Une enquête est ouverte sur l'éventuelle responsabilité d'une patrouille de la brigade anti-criminalité (BAC). La police n'aime pas le terme de "bavure" mais préfère parler de "violence illégitime". Un livre du "père" de la sociologie française sur la police sort ces jours-ci en librairie, qui vient éclairer cette question. Lire par ailleurs: les polices municipales pourront s'équiper de pistolets électriques Taser.
Un petit procès pour un gros sujet de société, le harcèlement publicitaire, s'ouvre mercredi 14 mai à Lyon. Il s'agit d'une nouvelle procédure pénale contre des «barbouilleurs» antipub, surnommés les «déboulonneurs», et qui veulent provoquer le débat jusque devant la justice. Ce collectif, qui guerroie contre les grands afficheurs, marque des points.
Une manifestation rituelle de l'extrême droite radicale, la nuit du 9 mai, à Paris, sera interdite cette année par la préfecture de police. Cette mesure rarissime a été prise suite à la demande expresse du maire Bertrand Delanoë. L'an dernier des hooligans du PSG s'étaient joints aux néo-nazis.
Le 29 avril 1968, les Shadoks ont débarqué dans la culture française. Et la France de la télévision fut irrémédiablement coupée en deux, shadokophiles contre shadokophobes. Avec un simili entretien (exclusif) de Nicolas Sarkozy.
Aux Etats-Unis, les premières mesures de rationnement ont été prises. Dans nombre de pays pauvres, où le riz joue un rôle alimentaire central, des émeutes de la faim inquiètent les gouvernements. Les prix du riz ont plus que doublé depuis le début de l'année. L'ONU évoque un «tsunami de la faim».
Une magistrate de Bobigny a fait libérer deux étrangers arrêtés à l'aérogare de Roissy, le 22 avril. La juge n'avait supporté ni la cachotterie des policiers, ni les conditions dans lesquelles ces Dominicains étaient parqués.
Dans cette affaire de déstabilisation industrielle, les deux protagonistes ne jouaient pas dans la même catégorie. A droite, le prince Charles-Philippe d'Orléans. A gauche, le préfet Jacques Fournet, ancien patron des RG et de la DST. Mediapart vous révèle que le parquet a requis, le 14 avril, le renvoi du Duc d'Anjou en correctionnelle.
La police s'apprête à généraliser un programme informatique d'«aide à l'enquête». Seul problème, ce logiciel Ardoise s'intéresse de près aux engagements ou à la sexualité de tous: victimes, auteurs présumés et témoins. En totale contradiction avec la loi, semble-t-il, qui prohibe toute collecte de ce genre. Enquête sur une polémique naissante, avec une actualisation pour l'édition de 19 heures.
Génocides, « escadrons de la mort », massacres variés : la France n'est pas pressée de juger les crimes internationaux. Le 9 avril, un projet de loi harmonisant le droit français avec celui de la Cour pénale internationale a été inscrit à l'ordre du jour du Sénat. Après des années d'attente mais avec de grosses réserves.
C'était un robuste nanard, tourné par Jean Yanne au début des années 1970: l'Armée populaire de libération occupait la capitale depuis son siège des Galeries Lafayette. Avec le parcours pour le moins chaotique de la flamme olympique à Paris, l'histoire fait mine de se répéter. Et les autorités françaises sont bien embarrassées.
Il y a douze ans, le magistrat Bernard Borrel était retrouvé mort à Djibouti. Suicide, affirmait la version officielle. Assassinat, rétorquent les proches. Le jugement pour subornation de témoin, rendu à Versailles le 27 mars, constitue une pièce décisive dans une enquête longtemps étouffée. Il met en cause l'Etat djiboutien et plusieurs de ses alliés dans le système judiciaire français.