Journaliste depuis 1986, j'ai travaillé dix-neuf ans au Monde (Société et International). J'ai rejoint Mediapart dès le début, pour m'intéresser à la «chaîne pénale» (police, justice, prison).
Dans «l'affaire de Nantes», le ministre de l'intérieur a tout mélangé (burqa et polygamie; code de la route, code pénal et code civil) pour proposer l'application d'une mesure lourde de sens dans l'histoire de la France: la déchéance de la nationalité française. Eclairage.
Christian Lambert est le nouveau préfet de Seine-Saint-Denis. Jean-Louis Fiamenghi, jusqu'alors chargé de la protection du chef de l'Etat, est également promu par Nicolas Sarkozy. Retour en arrière: ces deux super-flics faisaient partie de l'équipe commando qui, en 1979, tue le bandit et ennemi public n°1 Jacques Mesrine.
La responsabilité des policiers dans la mort de deux jeunesgens, en novembre 2007 à Villiers-le-Bel, va être examinée de plus près par lajustice. Mercredi 7 avril, la cour d'appel de Versailles a en effet demandé uncomplément d'information sur la collision entre une voiture de police et lamini-moto pilotée par les adolescents. Retour sur les incohérences de l'enquêtejudiciaire.
Une circulaire du ministère de la justice recommande la «fermeté» face aumouvement de «boycott des produits israéliens». La garde des Sceaux prône «la sévérité» et envisage «un regroupement desprocédures». Michèle Alliot-Marie a considéré que le mouvement relèverait de «l'antisémitisme» etappellerait au boycott des «produits kasher». Vrai ? Faux ? Eléments deréflexion.
Au plus fort du conflit social qui paralysait l'île, lesyndicaliste Jacques Bino était tué d'une balle, le 18 février 2009. Dix jours plus tard, le procureur annonçait qu'un Guadeloupéen était écrouépour le meurtre. En prison depuis treize mois, le suspectclame son innocence. Révélations sur ce dossier, ses mystères et ses pistes peuexplorées.
Rendu lundi 29 mars, un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme était très attendu en France. Le ministère de la justice s'en félicite, en considérant que cette décision «ne remet pas en cause le statut du parquet français». Le satisfecit gouvernemental intervient en pleine mobilisation des milieux judiciaires français contre la réforme de la procédure pénale.
Pour la première fois, un officier de gendarmerie est radié des cadres au nom de la «violation du devoir de réserve». Sarkozyvient de signer cette mesure disciplinaire visant le chef d'escadronJean-Hugues Matelly, qui est aussi chercheur associé au CNRS. Il lui est reproché d'avoir cosigné un travailcritiquant le rapprochement police gendarmerie.
Ce 19 mars, huit militants antipublicité ont comparu au palais de justice de Paris. Des «tagueurs» qui veulent transformer les tribunaux en «tribunes politiques» de leurs idées et qui méritent d'être condamnés ou des citoyens «désobéissants» qui entendent faire respecter «l'intérêt général» face à la toute-puissance des afficheurs?
L'édition 2010 du rapport du département d'Etat américain sur lesdroits de l'homme dans le mondepointe les «problèmes» qui persistent en France, du côté desdiscriminations ou des violences policières. Un regard assez saisissant de l'état des droitset libertés dans l'Hexagone. Premier coup d'épingle: «Le gouvernement ou ses agents n'ont pascommis d'assassinats politiques; cependant, deux personnes sont mortes en gardeà vue.» Les autres suivent.
Six panneaux publicitaires des Champs-Elysées ont été barbouillés par des «déboulonneurs»,début 2008. Les acteurs de cette opération antipub ont comparu devantla justice pour «dégradations», vendredi 12 mars. Avec des témoins de choix.
Après le drame de Montreuil, oùun jeune homme touché par un tir de flashball a perdu un œil le 8 juillet 2009,la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a pris uneposition tranchée: cette arme ne devrait plus être utilisée lors desmanifestations. Une série d'enquêtes et de films sur Mediapart éclairent le dossier.
Professeur au Collège de France, Mireille Delmas-Martydécrypte les enjeux de la réforme pénale que veut imposer le gouvernement:supprimer le juge d'instruction, tout en renforçant les pouvoirs d'un parquetqui dépend de l'exécutif. Ce projet gouvernemental cristallise les oppositions,comme en témoigne la mobilisation du 9 mars organisée par une vingtaine desyndicats contre la politiqueen cours.