Rémunération des patrons: quand le Sénat se rebiffe...
Avec la publication de son décret, mardi 31 mars, le gouvernement pensait avoir enterré la délicate question des rémunérations patronales. Erreur. Dès le lendemain, le Sénat a voté un amendement étendant l'interdiction des bonus et des stock-options aux dirigeants des entreprises qui ont le Fonds d'investissement stratégique comme actionnaire. Bercy a tout tenté pour venir à bout de ce texte. En vain. La Commission mixte paritaire a adopté au soir du jeudi 2 avril le même texte, ouvrant pour le gouvernement un dangereux précédent. Dimanche soir, Christine Lagarde se déclarait finalement prête à reprendre le dispositif prévu par le Parlement.
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L'amendementL'amendement est d'un intérêt minuscule. Mais sa portée symbolique est d'importance: en dépit de toutes les tentatives du gouvernement pour tenir à l'écart les parlementaires, ceux-ci se sont emparés de la question des rémunérations patronales. Une situation dont ne veut pas le gouvernement, qui redoute une législation à chaud et surtout trop contraignante sur le sujet. Comment expliquer sinon, la bataille que mène le gouvernement depuis quelques jours pour contrer la moindre modification de son décret?