Jeudi 6 septembre, vers midi, appel mi-courroucé, mi-soucieux de s’expliquer du député socialiste François Brottes. Il vient de lire notre article sur sa proposition de loi créant des tarifs progressifs de l’énergie (voir ici). « Vous avez écrit un roman, j’ai pensé que je pourrais y rajouter quelques lignes », commence-t-il. D’abord, quant à son image de « nucléocrate », il fait remarquer que le réseau sortir du nucléaire vient de le sortir de sa « liste noire » des élus pro-atome. Vérification faite auprès du réseau, « c’est pas qu’on l’en a sorti, c’est qu’on a pas eu le temps de l’y mettre ». De fait, il ne figure pas dans la liste des « députés radioactifs » dressée par l’association sur son site.
Puis, à ceux (la CGT notamment) qui lui reprochent de ne pas les avoir auditionnés et de présenter sa loi avant le lancement du débat sur l’énergie, il réplique que son texte ne fait que mettre en œuvre une promesse de campagne déjà largement discutée, notamment lors de débats publics. Et qu’en sus, il a piloté le forum du PS sur « les biens communs, services essentiels » (voir ici), au cours duquel l’introduction d’une tarification progressive a été débattue. « Tout ce travail est issu d’une réflexion large et partagée en amont, je ne prépare pas cette loi dans mon coin. »
Mais surtout, il conteste fermement l’analyse de la CGT, qui, par la bouche de la porte-parole de la fédération nationale des mines et de l’énergie, Marie-Claire Cailletaud, considère que « si on accepte de raisonner en tarifs progressifs et différenciés, on casse l’idée même de service public ». En réalité, souligne François Brottes, le système de bonus-malus qu’il veut instaurer, ne modifie pas la structuration du tarif. Il s’ajoute mais ne se substitue pas à la composition tarifaire. Si bien que la sacro-sainte péréquation territoriale n’est pas atteinte, insiste-t-il.
Dans un communiqué, la CGT ré-affirmait mercredi soir sur sa critique : « Il apparaît dangereux de différencier les prix de l’énergie en fonction de la zone géographique. Veut-on arriver à la même situation que nous connaissons sur l’eau ? Si le droit à l’énergie constitue un droit fondamental, alors l’accès égal à tous doit être garanti. »
France Confidentiel
François Brottes réagit à notre article sur les tarifs progressifs
Jeudi 6 septembre, vers midi, appel mi-courroucé, mi-soucieux de s’expliquer du député socialiste François Brottes. Il vient de lire notre article sur sa proposition de loi créant des tarifs progressifs de l’énergie.
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