Travail Reportage

Les migrants sans papiers, nouveaux forçats de la livraison de repas à domicile

À Lille, des dizaines d’exilés sans papiers sous-louent des comptes d’autoentrepreneur à des particuliers, ce qui leur permet de travailler pour des géants du numérique comme Uber ou Deliveroo, qui exigent le statut de travailleur indépendant. Quitte à devoir reverser 50 % des bénéfices réalisés.

Nicolas Lee (Mediacités Lille)

Sur un flanc de la gare Lille-Flandres, ils sont une vingtaine, ce jour-là, à patienter. Des grappes de quatre ou cinq cyclistes, assis à califourchon sur leur vélo. Dans le recoin mal éclairé qui leur permet de stationner, les écrans des smartphones illuminent des visages éteints, en attente d’une alerte.

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