L’austérité casse la reprise et appauvrit les ménages
Une croissance de 0,2% à 0,3% par trimestre au début de 2011; un taux de chômage à près de 9,5%; un pouvoir d'achat en stagnation voire en baisse: l'Insee met en évidence les effets pernicieux sur la France des plans d'austérité mis en œuvre en Europe et de la politique voulue par Nicolas Sarkozy.
LaLa nouvelle note de conjoncture que l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilée jeudi 16 décembre tard dans la soirée apporte deux confirmations qui vont être au cœur du débat économique des prochains mois: d'abord, la coordination des politiques d'austérité qui s'est mise en place en Europe commence à étouffer la croissance et la conjoncture française en porte témoignage; ensuite, ce sont les ménages, beaucoup plus que les entreprises, qui font les frais de la crise. Au travers du maintien du chômage à un niveau très élevé et une baisse de leur pouvoir d'achat, les premiers paient un très lourd tribut à la récession de l'an passé tandis que les secondes ont vite retrouvé une situation financière favorable.