Les silences de Jean-Pierre Jouyet et de l’AMF face à une Sicav illégale
Des faits nombreux, révélés par Mediapart, établissent que l'autorité de tutelle des marchés financiers au Luxembourg n'aurait pas dû donner son agrément à la Sicav Luxalpha, à laquelle ont souscrit des investisseurs français, grugés dans cette fraude. L'Autorité des marchés financiers (AMF) manifeste en France une prudence incompréhensible face à ce scandale, comme l'atteste une lettre confidentielle en date du 24 décembre 2008 du patron de cette institution, Jean-Pierre Jouyet.
AuAu point où nous en sommes arrivés dans notre enquête sur les banques françaises face à l'escroquerie Madoff ; après avoir cherché à comprendre les raisons de la perquisition au siège de BNP Paribas le 26 mars dernier, et la plainte pour faux et usage de faux déposée par Kléber Rossillon qui en est à l'origine ; après avoir découvert les vrais bulletins de souscription à la Sicav Luxalpha, au cœur du scandale Madoff en Europe, comprenant une clause de non-responsabilité visiblement connue de tous les intervenants sur les marchés financiers mais pas de la plupart des épargnants, il faut bien en venir à cette question : pourquoi donc les autorités de tutelle des marchés, au Luxembourg comme en France, ne sont-elles pas intervenues?