Avant le congrès du PS, les motions rodent leur discours sur la crise
Face à la plongée des bourses, les débats se poursuivent dans le paysage socialiste d'avant-congrès de Reims (14-16 novembre). Et les stratégies des différentes motions varient, entre ceux qui s'appuient fortement sur la crise (Benoît Hamon), ceux qui s'en tiennent au contenu de leur motion (Aubry et Delanoë), et ceux qui jouent l'éloignement des enjeux partisans (Royal). Lire aussi:Notre reportage dans une section PS, à Lyon.
LaLa scène se passe mercredi en fin d'après-midi, dans l'amphithéâtre Leroy-Beaulieu, à l'Institut d'études politiques de Paris. L'économiste Frédéric Lordon (que Mediapart avait interviewé en vidéo, le 4 août dernier) s'exclame: «J'éprouve un sentiment bizarre d'être invité par le PS, car cette crise financière est le produit d'une série de politiques publiques dérégulatrices dont les socialistes ont été les principaux acteurs. Je le dis à vous, Benoît Hamon, car vous êtes le premier socialiste que je rencontre.» Au premier rang, l'eurodéputé jubile.