Barbouzeries: comment la justice épargne un procès aux services secrets français
Un juge d'instruction de Versailles vient de renvoyer devant le tribunal correctionnel quatorze personnes suspectées d'avoir participé, à divers degrés, à des opérations illégales d'espionnage privé ces dernières années. Parmi elles, «l'agent de recherches» Patrick Baptendier (photo), auteur en juin 2008 d'un livre explosif, Allez-y on vous couvre, qui a mis au jour les liens étroits qu'il entretenait avec la Direction de la surveillance du territoire (DST) à l'époque. Les services du contre-espionnage français échappent quant à eux à la perspective d'un procès en dépit de méthodes douteuses révélée par l'enquête, selon des informations recueillies par Mediapart.
CelaCela devrait fortement ressembler à un procès de "lampistes". Un juge d'instruction de Versailles, Alain Gallaire, vient de renvoyer devant le tribunal correctionnel quatorze personnes (détectives privés, chefs d'entreprise, anciens gendarmes, ancien commissaire de police ou ancien agent des impôts), suspectées d'avoir participé, à divers degrés, à des opérations illégales d'espionnage privé ces dernières années.