AZF: pas tous égaux devant la justice et contre Total
Le procès de l’explosion de l’usine AZF, qui a fait 30 morts et 4.500 blessés le 21 septembre 2001, s’ouvre ce lundi 23 février devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Procès hors norme, sur ses enjeux, sa durée, son ampleur, ses intrigues, sa visée historique... Pour autant, le procès AZF sera-t-il un procès modèle? Un procès équitable pour les victimes les plus pauvres désireuses de croiser le fer avec Total, propriétaire de l'usine qui a explosé? La réponse est non. Entre gros chèques distribués par Total à quelques jours du procès, indemnités dérisoires pour les avocats défendant les victimes nécessiteuses et montant exorbitant de consignations pour certaines parties civiles: la sacro-sainte doctrine française de l’égalité de tous face à la justice est singulièrement mise à mal.
LeLe procès de l’explosion de l’usine AZF, qui a fait 30 morts et 4.500 blessés le 21 septembre 2001, s’ouvre ce lundi 23 février devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Beaucoup de choses ont déjà été dites sur ce procès hors norme. Ses enjeux: le groupe Total, propriétaire d’AZF, a-t-il sacrifié les règles élémentaires de sécurité au profit de la rentabilité? Sa durée: quatre mois. Son ampleur: environ 1.500 parties civiles représentées par 60 avocats, 200 témoins et un dossier de 54.000 pages. Son intrigue latente: accident ou attentat? Sa visée historique: pour la première fois, une audience correctionnelle sera filmée intégralement en France.