Lors de la deuxième journée d'audience du procès Clearstream, la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris a longuement entendu, mardi 22 septembre, Denis Robert, l'auteur des ouvrages Révélations et La Boîte noire (Les Arènes) à l'origine de tous les soupçons sur Clearstream. Ou comment une enquête, vertueuse dans ses ambitions, mais boiteuse dans son exécution, a abouti àune chimère journalistique sur laquelle s'est greffée une autre chimère: celle qui faitque deux hommes qui se détestent, Nicolas Sarkozy et Dominique deVillepin, règlent aujourd'hui leur compte dans un prétoire.
SansSans Denis Robert, l'affaire Clearstream n'aurait, en quelque sorte, jamais existé. Sans ses livres pour dénoncer la «finance parallèle», dont la chambre de compensation luxembourgeoise serait l'instrument machiavélique, personne, qui de l'informaticien Imad Lahoud, qui de l'industriel Jean-Louis Gergorin, qui du général Philippe Rondot, qui de l'ancien premier ministre Dominique de Villepin, n'aurait cru une ligne de la chimère qui leur vaut à tous (à l'exception notable du général Rondot) de comparaître depuis lundi 21 septembre comme prévenus dans le cadre du procès Clearstream.