François Fillon a levé le voile, mercredi soir, sur le plan d'austérité du gouvernement, loufoque autant qu'inégalitaire. Les grandes fortunes sont soumises à une contribution dérisoire dont toute la presse fait grand bruit, tandis que des mesures beaucoup plus lourdes et socialement douloureuses sont engagées, sans qu'il en soit fait la moindre publicité. Après avoir torpillé le bouclier fiscal, Nicolas Sarkozy malmène aussi l'autre réforme emblématique de son quinquennat, celle des heures supplémentaires. Parti pris.
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DuDu début jusqu'à la fin de son quinquennat, Nicolas Sarkozy aura décidément impulsé une politique économique et sociale hybride, entre austérité et Grand Guignol. Multipliant les changements de cap ; détricotant un jour ce qu'il avait établi la veille ; accumulant les dépenses improductives ou clientélistes avant, tout aussitôt, d'additionner les mesures d'économies socialement dangereuses. Sans souci de cohérence ou de long terme, dans une pagaille indescriptible, il a conduit une politique brouillonne et radicalement inégalitaire.